Société. Le photographe Gilles Favier dédicace son livre «Merci patron - Conflits sociaux en 2006», samedi 31 mars à la librairie l’Echappée Belle à Sète.
Travail cassé, vies brisées
![[ Hérault ] Merci patron – Conflits sociaux en 2006 Gilles10](https://i.servimg.com/u/f13/09/01/37/32/gilles10.jpg)
Les 268 salariés de l’usine McCormick à St Dizier ont tous été
licenciés malgré 3 semaines d’occupation (Photo GILLES FAVIER).
Photographe documentaire, journaliste, Gilles Favier dédicace «Merci patron – Conflits sociaux en 2006» paru aux éditions Au diable Vauvert sous la plume de sa consœur de «Libé» Muriel Gremillet, samedi 31 mars à 16h, à la librairie l’Echappée Belle. Un témoignage poignant, des images graves, sur la disparition d’un certain monde ouvrier après des fermetures d’entreprises et des luttes rarement médiatisées. Un sombre et puissant tour de France de quelques luttes récentes, MacCormick, Descamps, Duralex, Dim…
Frustré de toujours passer trop vite sur ces tragiques rendez-vous sociaux, Gilles Favier a souhaité revenir sur ces lieux et passer plus de temps avec ceux dont on n’a plus besoin, «ceux qu’on jette comme des chiens après 20 ou 30 ans de boîte». De décembre 2005 à décembre 2006, le photographe les a rencontrés.
Mémoire du monde du travail, les photos de Favier témoignent, sans artifice et avec force, des combats de ces salariés abandonnés. Occupations d’usine, piquets de grève, manifs, les pneus qui brûlent, la colère, la révolte, le désespoir aussi. En noir et blanc, elles racontent l’histoire trop banale du désarroi des vies de travail vidées de leur sens et de leur substance, des vies brisées dans l’indifférence. «Elles mettent au jour l’importance de l’usine, de l’atelier, d’une vie qui tourne autour de travail» raconte Gilles Favier.
Des images et des récits qui affichent aussi toute l’Humanité de ce monde ouvrier, les collègues, l’amour du travail, les machines et les savoir-faire, la fierté et parfois, «la force de renverser l’implacable logique économique». «Comme Muriel Gremillet, je suis fils de prolos et nous avons été élevés dans la religion du travail. Aujourd’hui, le travail ne vaut rien. La société est absurde» dénonce le photographe. «Tous ces gens que nous avons rencontrés, c’était comme nos parents».
A la veille d’élections, cet ouvrage, «tribut politique», met en lumière une France maltraitée, oubliée et résistante dans un monde où le travail est une valeur qui n’en a plus, où le patron n’a plus de visage et les Hommes trop souvent bien peu d’espoir.
Signature du livre « Merci Patron - Conflits sociaux en 2006 » (sorti le 22 mars 2007 - Éd. Au diable vauvert - 192 p - 29 €) par le photoraphe Gilles Favier, samedi 31 mars, à 16h, à la Librairie L’Échappée Belle, 7 rue Gambetta, à Sète.
Travail cassé, vies brisées
![[ Hérault ] Merci patron – Conflits sociaux en 2006 Gilles10](https://i.servimg.com/u/f13/09/01/37/32/gilles10.jpg)
Les 268 salariés de l’usine McCormick à St Dizier ont tous été
licenciés malgré 3 semaines d’occupation (Photo GILLES FAVIER).
Photographe documentaire, journaliste, Gilles Favier dédicace «Merci patron – Conflits sociaux en 2006» paru aux éditions Au diable Vauvert sous la plume de sa consœur de «Libé» Muriel Gremillet, samedi 31 mars à 16h, à la librairie l’Echappée Belle. Un témoignage poignant, des images graves, sur la disparition d’un certain monde ouvrier après des fermetures d’entreprises et des luttes rarement médiatisées. Un sombre et puissant tour de France de quelques luttes récentes, MacCormick, Descamps, Duralex, Dim…
Frustré de toujours passer trop vite sur ces tragiques rendez-vous sociaux, Gilles Favier a souhaité revenir sur ces lieux et passer plus de temps avec ceux dont on n’a plus besoin, «ceux qu’on jette comme des chiens après 20 ou 30 ans de boîte». De décembre 2005 à décembre 2006, le photographe les a rencontrés.
Mémoire du monde du travail, les photos de Favier témoignent, sans artifice et avec force, des combats de ces salariés abandonnés. Occupations d’usine, piquets de grève, manifs, les pneus qui brûlent, la colère, la révolte, le désespoir aussi. En noir et blanc, elles racontent l’histoire trop banale du désarroi des vies de travail vidées de leur sens et de leur substance, des vies brisées dans l’indifférence. «Elles mettent au jour l’importance de l’usine, de l’atelier, d’une vie qui tourne autour de travail» raconte Gilles Favier.
Des images et des récits qui affichent aussi toute l’Humanité de ce monde ouvrier, les collègues, l’amour du travail, les machines et les savoir-faire, la fierté et parfois, «la force de renverser l’implacable logique économique». «Comme Muriel Gremillet, je suis fils de prolos et nous avons été élevés dans la religion du travail. Aujourd’hui, le travail ne vaut rien. La société est absurde» dénonce le photographe. «Tous ces gens que nous avons rencontrés, c’était comme nos parents».
A la veille d’élections, cet ouvrage, «tribut politique», met en lumière une France maltraitée, oubliée et résistante dans un monde où le travail est une valeur qui n’en a plus, où le patron n’a plus de visage et les Hommes trop souvent bien peu d’espoir.
Signature du livre « Merci Patron - Conflits sociaux en 2006 » (sorti le 22 mars 2007 - Éd. Au diable vauvert - 192 p - 29 €) par le photoraphe Gilles Favier, samedi 31 mars, à 16h, à la Librairie L’Échappée Belle, 7 rue Gambetta, à Sète.