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Michel, la gorge un peu serrée, mais fier de "son" raisin!
C’étaient, paraît-il, les dernières vendanges pour les Campos père et fils, Michel et Alain, dans leur vigne à muscat du Vivier nord de Frontignan, à la porte du pied de la Gardiole, que garde une belle oliveraie.
La vigne est bien gardée, avec Maïlla!
A 7h30, tous leurs amis, habitués avec d’autres qui avaient répondu à l’invitation, se lançaient à l’assaut des ceps à petit grain. Il y avait les fidèles, les deux Jean, Francis, Serge, « gardien des capitelles », trois dames et aussi des petits nouveaux comme Florence, venue du Clos de Miège en fine connaisseuse de la vigne
Alain et Florence, en historiens de la vigne locale.
et Joël Bast, l’artiste « aux présences »,
Quand deux artistes se rencontrent: Joël Bast et Jean Alingrin.
qui n’était donc pas venu seul ( !), Alain, le grand photographe des vignes, connaisseur en muscats et ….conteur d’histoires circonstanciées…bref, une quinzaine de vendangeurs en tout, qui sont quelque peu restés sur leur faim, au vu d’une récolte fort amoindrie cette année, ici, comme ailleurs.
Les amis sont toujours là
Les dames, pas les moins actives.
Ce qui permettait la conversation tout en maniant le sécateur, pour évoquer par exemple ce passé, quand « Frontignan produisait du rouge et seulement un peu de muscat, du côté nordde la Gardiole », avant qu’on ne fasse plus que du petit grain à muscat. Justement, pour ce rouge, « on faisait 2000 comportes par jour, pour faire un fameux vin à 14°…. ».
Aujourd’hui, cette année surtout, les choses ont bien changé. D’abord, l’ambiance des vendanges, selon le patron du domaine puis le travail et la qualité du muscat, qui entraîne sa renommée et son prix, l’exemple de la fabuleuse histoire du « vin de Constance » contée par Alain Marquina étant tout à fait lié à ce que certains essaient de faire de bon aujourd’hui ici, pendant que d’autres « tuent » le muscat de Frontignan.
Alain Marquina, en conteur du "vin de Constance".
La qualité sera donc là pour la « dernière » des Campos sur les 80 ares du Vivier nord qu’ils possèdent depuis 40 ans mais la récolte sera considérablement restreinte d’au moins 40%. A 10h, au moment du casse-croûte, la « Pamela » de Joël Bast ne gardait que huit comportes, et pas pleines, qui allaient se monter à douze environ en fin de vendange, alors qu’à l’habitude on en faisait une vingtaine.
La Pamela de Joël Bast qui s'est invitée aux vendanges et a été fort bien reçue!
Mais le symbole de ce beau et bon rassemblement d’amis pour cette dernière allait effacer toute tristesse au moment du « petit 10h » abondamment fourni par Michel, le papé et Alain, au four et au moulin, s’il avait été meunier !
Le petit 10h: sacré!
Une photo avec la « Pamela » de Joël Bast
Michel se souviendra de sa gardienne de comporte!
et hop, retour à la vigne pour en avoir fini à midi et voir les Campos, père et fils, verser une douce larme-de jus de raisin- sur la vente prochaine de leur vigne.
