Un discours riche et documenté de M.Molina
Il y avait bien du monde et huit porte-drapeaux ce mercredi matin 15 août devant la stèle de l’Armée d’Afrique, au bord du canal, pour célébrer avec l’association de ses anciens combattants, le 63è anniversaire du débarquement en Provence de cette même Armée.
C’est en effet le 14 août 1944 que ces Armées d’Afrique ont débarqué en Provence, comme l’a rappelé, après la présentation au drapeau et le dépôt de deux gerbes, celle de l’association et celle de la mairie, M. Yvon Molina, président des Anciens Combattants de l’Armée d’Afrique, lequel était entouré ce mercredi de valeureux vétérans de ces campagnes de Libération de la France, ayant accompli bien des années de service militaire et subi bien des vicissitudes, le plus âgé, Antoine Martinez ayant 94 ans.
M.Molina, dans son discours a alors parlé de « ses frères d’armes, tous natifs de l’autre côté de la Méditerranée, couverts de médailles en reconnaissance de leur dévouement pour la France ». Et de poursuivre…. « Leur engagement ne doit pas tomber dans l’oubli…L’Histoire ne tuera pas l’Armée d’Afrique… ».
M.Molina a ensuite fait l’historique de cette grande armée, parfois peu connue, qui a accompli une œuvre immense, « constructive et glorieuse », pendant 130 ans, de 1830 à 1962, sur tous les fronts où la France était engagée, avec à sa tête, les plus grands noms de militaires comme Bugeaud, Lyautey, De Lattre de Tassigny, Juin et Leclerc. M.Molina a ensuite solennellement annoncé le désir de son association, de faire don de son drapeau (présent et encadré ce matin-là) à la municipalité.
Ce geste a aussitôt été apprécié par Pierre Bouldoire, maire (encadré de bon nombre de conseillers) qui a d’abord évoqué certaines difficultés d’existence de l’association mais a aussitôt assuré que « l’Armée d’Afrique ne peut pas disparaître ,la stèle nous le rappelant, que ce drapeau est un honneur dont Frontignan saura être digne, en réfléchissant et travaillant pour aller rejoindre ces valeureux combattants qui ont permis que tout un chacun, ici en France, soit libre aujourd’hui…., que les commémorations perdureront, qu’il faut questionner l’Histoire mais sans pour autant tomber dans la critique de politiques passées, coloniales ou autres, qui ont quand même permis ce que nous sommes aujourd’hui et enfin, que par l’Education, très chère aux soucis de la municipalité, nous avons encore besoin de ces hommes de paix, comme témoins de ces faits historiques… ».