Consistante soirée !![Ciné attac sur la Mal bouffe au cinémistral Bigonepz7](https://2img.net/r/ihimizer/img226/5290/bigonepz7.jpg)
Comme vous le savez, le cinémistral avait convié son public à un consistant
ciné Attac «Mal Bouffe » vendredi dernier.
Une soirée comme on les aime, la dernière de l’année, conviviale et intelligente, qui a débuté dès 19h par un apéro du terroir, buffet, vin et même champagne bio et équitables offerts par des producteurs du coin.
C’est ensuite un court métrage hilarant, le kidnapping du Ronald Mac Donald de St Jean de Védas en 1998, qui a été projeté pour la première fois dans une salle de cinéma. Un clin d’œil des plus potaches, à mourir de rire, le film du rapt du «
nain absolu » selon ses preneurs d’otage, d’anciens membres du FLNJ (Front de Libération des Nains de Jardin), présents dans la salle, jusqu’à sa reconduite à la préfecture, sous l’œil des flics et des journalistes en passant par quelques horribles scènes de torture où l’otage est forcé à manger du navarin d’agneau et à boire du St Emilion ! Expliquant qu’ils n’étaient pas assez fous pour aller manger au Mac Do, les kidnappeurs-réalisateurs ont expliqué qu’ils avaient commis cet acte parce qu’ils s’étaient rendus compte qu’ils détestaient ce nain symbolique. «
On a alors décidé de s’le faire, pour se marrer » ont-ils déclaré.
Après la projection de « Fast Food Nation », un peu longuet à mon avis même si le propos est on ne peut plus juste, le débat s’est engagé entre le public (salle comble), les représentants d’Attac, de la Conf et les étudiants en cinéma, co-organisateurs de la soirée.
«
Un peu caricatural » pour certains, «
bien en dessous de la réalité » pour d’autres, le film a "
l’avantage d’exister" pour tous, et d’ouvrir le débat sur l’industrie du fast food en particulier, sur l’industrie agro alimentaire en général, et inéluctablement sur le modèle de société que l’on veut construire.
La discussion a fait ressortir qu’à l’évidence, c’est bien le système néo libéral mondialisé qui engendre immigration, travail des clandestins, misère sociale, pollution, mal bouffe, mort de la petite paysannerie, aliénation des esprits (pub, goûts préfabriqués et uniformisés…)... et que tout ceci dépasse bien sûr largement l’industrie du fast food et même l’industrie de la viande, comme en témoigne, par exemple, l’agriculture intensive pollueuse et esclavagiste.
Relevée dans le film et dans le débat, une note d’espoir, autrement appelée prise de conscience citoyenne, où chacun réalise qu’il est acteur et que l’acte d’achat est un acte fort et hautement politique.
Egalement ressortis dans la discussion, un rapprochement avec les producteurs locaux, qui évite l’intermédiaire «grande distribution » est notamment souhaitable tout comme l’éducation des plus jeunes totalement intoxiqués par la pub omniprésente.
En conclusion, encore et toujours et plus que jamais : vigilance et résistance !
L'équipe du ciné (Priscilla et Angèle) et les étudiants en cinéma, co-organisateurs de la soirée. (
Photo Alex- Merci Alex!!!
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