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Gregogna: un art singulier et visionnaire

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Francoli


Envoyé spécial
Envoyé spécial

Gregogna: un art singulier et visionnaire 070924125030120531266138

Au moins, ceux qui pourraient être ses petits-enfants, sont proches de notre "anartiste"!


Ce vendredi soir 21 septembre, c’était en quelque sorte la rentrée du Cinémistral, avec sa « Fête du Spectateur », qui comportait trois volets.

D’abord un court métrage, réalisé et tourné par un groupe de jeunes frontignanais, puis un film sur la vie et l’œuvre de René Gregogna, un artiste sétois qui était présent pour participer au débat qui a suivi le film ; et enfin, à 21h, était projeté en avant-première, « 99 francs », le film issu du livre de Frédéris Beigbeder et ayant pour acteur principal, Jean Dujardin.

La soirée de vendredi étant aussi celle du match de rugby France – Irlande, cela n’a pas forcément favorisé l’affluence du public. Mais enfin, si l’on a pu remarquer la présence de l’adjointe à la Culture dans la salle, il faut avouer que bien des membres de la famille des artistes qu’on aurait cru voir ce soir-là, manquaient à l’appel…..

« Gregogna, l’anartiste », donc, est un film réalisé sur trois ans, par Anne Desanlis, une jeune réalisatrice qui a eu le flair de traiter un sujet de taille avec cet « anartiste » de Gregogna, dont rien, sur sa vie, ne lui a échappé.

Gregogna, instigateur du « V.R.A.C. », mouvement de plasticiens, résume bien son projet dans cette formule : « toujours le même et jamais pareil ».

Son franc-parler et son humanisme traversent comme un fil rouge ce film qui fait défiler devant nos yeux, un foisonnement d’images, celles d’une œuvre polymorphe faite d’objets peints, de sculptures, de collages…et surtout cette immense fresque de 2500m2, peinte sur les rochers de la digue qui sépare la mer de la voie ferrée, entre Sète et Frontignan, fresque aujourd’hui détruite par les bulldozers de l’incompréhension, arrivés sur les lieux après les ennuis que cela a généré chez l’artiste….

Cette œuvre gigantesque et remarquable qui a attiré tant de monde à l’époque, devrait susciter un vrai mouvement parmi les frontignanais, lesquels pourraient créer une « association de sauvegarde » de cette digue. En profitant du fait que l’artiste est « enfin reconnu », ce dernier pourrait lui-même guider les travaux de peintres plus jeunes, qui remonteraient cette merveille sous ses indications précieuses. Jack Lang, ministre de la Culture à l’époque, avait bien su trouver 30000 francs pour le soutenir….

Cette réalisation donnerait un atout culturel et touristique de plus à une ville qui a besoin d’attirer des touristes devenus exigeants et qui ne veulent plus bronzer idiots. Et puis ce génial créateur trouverait sans doute dans cette œuvre grandiose, la consécration à laquelle il a droit et qu’il n’a pas toujours trouvée chez lui.( Qu’il est difficile d’être prophète en son pays !!!!!)

En anoblissant, à ses débuts, les matériaux trouvés dans les décharges , par manque de moyens financiers, l’artiste a fait refléter dans son œuvre « les jeux de la vie », une vie vécue comme une superbe aventure.

Dans le dialogue qui a suivi avec le public, Gregogna, cocasse, intelligent, en a fait réfléchir plus d’un, en transmettant des vérités comme celles-ci : « Crier c’est résister….on fait vivre l’art mais l’art ne fait pas forcément vivre…. ».

L’artiste s’exprime avec une voix posée, heureux de partager, de communiquer. Il fait de l’auto- ironie, parle de son œuvre comme de son « affaire particulière », conscient de sa singularité, parle de la « pénibilité de la mise en création » : « au- delà du pinceau, on utilise une complexité d’éléments : les mains, les gestes, la toile, la vue, le cœur, les sentiments, le vernis…..C’est pénible », conclut-il..

Ces pierres, ces murs, cette digue peints lui viennent du fait qu’ « il est bien dans la nature et la lumière », dans cette « force de la vie ».

Il conteste aussi un plan de peinture imaginé à l’avance : « Les mains provoquent l’imaginaire ». Son polymorphisme est symbolisé par ce caméléon qui traverse multicolore ses drôles d’expositions.

Gregogna est un "anartiste insolite" qui à un certain moment a poussé sa révolte jusqu’à appeler une de ses expositions : « Plaider coupable », en suggérant au public de « ne surtout pas y aller » ! Et elle a fait 5000 entrées en 15 jours !

Les jeunes artistes sétois , comme Di Rosa, parlent de Gregogna dans ce film et reconnaissent que ses révoltes « ont fait tilt dans leurs têtes » et leur a ouvert des horizons vers « la figuration libre », Gregogna pouvant même être considéré comme le père du « land art » technique qui fait le succès de « grands » d’aujourd’hui.

Justement, sur la condition de l’artiste aujourd’hui, Gregogna dit : « Si on n’est pas reconnu, on est quand même artiste », des artistes « qui sont de moins en moins indépendants ( du « Système ») , des artistes donc moins….grégolos » !

Dans le public, son ami collectionneur de Frontignan s’étonne que Gregogna soit plus apprécié à l’étranger ( sous-entendu, que chez lui !) Après 180 expositions dont 86 personnelles, voici un artiste qui a vécu à Sète depuis 20 ans et n’a même pas une œuvre au musée !

Celui qui ne se plie pas à la loi du « système » et du marché, en souffre, connaît des soucis matériels sur ce long parcours et combat artistique qui l’empêcheront parfois d’avancer dans son propre destin d’artiste innovateur de talent.

D’ailleurs, Anne Desanlis, la réalisatrice du film a d’abord travaillé avec une mini- caméra et sans subventions pendant deux ans. Et elle a pu enfin mener son projet à terme avec une subvention de la Région et du CNC, ce qui lui a permis de s’allier les services d’un monteur et d’un musicien. En obéissant quand même à ce feu intérieur,en gardant dans les yeux le même émerveillement , Gregogna s'étonne lui-même de ce destin « herculéen ». « Sa vie, on la subit, on ne la maîtrise pas », reconnaît-il.

La digue de Gregogna réapparaîtra-t-elle un jour de sa démolition ? Allez, aux armes citoyens, qui respectez les artistes comme Gregogna !Formons un "bataillon"pour que cette oeuvre soit à nouveau dans la lumière!Il faut choisir parmi les digues de notre marveilleuse plage!Quand on veut ,on peut!

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