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thierrysix

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Chantiers et enjeux de l'Intelligence Collective : la monnaie

La monnaie d'aujourd'hui, bien que passée dans le monde numérique, est encore inscrite dans les archaïsmes industriels de l'ère victorienne car issue en "masse", et ce, de manière centralisée et privée.

Pour comprendre plus concrètement cette situation, il suffit de voir l'argent comme si c'était de l'eau (le terme liquidité n'est d'ailleurs pas utilisé par hasard). La valeur de l'eau tient autant dans sa présence que dans sa circulation. Si elle est trop rare ou si elle ne circule pas (ce qui revient au même), il y a désertification ; si elle est trop abondante, il y a noyade. L'eau doit donc exister en quantité suffisante (ni trop, ni trop peu) et de manière correctement distribuée pour que soit maximisé le potentiel de vie de l'écosystème, autrement dit sa profusion et sa capacité créatrice.

Dans la société humaine, l'argent-liquidité ne pleut pas (ça se saurait depuis longtemps), mais tout comme l'eau dans un écosystème, il faut que la monnaie circule – sans quoi elle n'a aucune valeur – et que sa masse soit adaptée aux besoins. Trop de monnaie "noie" l'économie car elle ne correspond plus aux besoins réels d'échange, pas assez de monnaie "dessèche" l'économie car elle limite les échanges et engage des compétitions féroces pour se l'approprier.

Ce qui détermine la masse monétaire optimale devant circuler dans un collectif (nation, région, ville, entreprise, ONG, réseau thématique donné…) relève en quelque sorte d'une "science de l'irrigation". Cette responsabilité – et ce pouvoir – sont aujourd'hui concentrés dans les mains de puissantes institutions à intelligence pyramidale : les banques(1).

A l'aube de la civilisation du savoir, de l'explosion des échanges (connaissances, marchandises, services), de la globalisation, les conséquences de ce système centralisé et privé sont autant multiples que dramatiques :

* Le processus est massique et centralisé, la masse nécessaire de monnaie et sa répartition ne sont donc que très grossièrement optimisés.


* La fameuse "main invisible" ainsi que les intérêts privés des acteurs financiers font que la monnaie déserte des zones entières du globe (pays, régions, catégories de populations, secteurs d'activité), alors que cet outil transactionnel est indispensable à l'écologie sociale. Résultat dans ces zones : l'offre et la demande demeurent face-à-face sans pouvoir se réaliser, il y a paupérisation même en contexte d'abondance des ressources (main d'œuvre, ressources naturelles et manufacturées, savoir-faire, etc).


* La rareté (artificiellement entretenu et celle créée par les lois parétiennes) accentue plus encore le principe de désertification, augmentant d'autant la dépendance critique. Les banques, filles et gardiennes de la société de l'intelligence pyramidale, ont tout intérêt à ce que cette situation perdure ;


L'Intelligence Collective ne pourra exister tant que ses participants seront obligés d'être en compétition les uns avec les autres pour la conquête de la ressource rare qu'est l'argent. Elle a besoin de monnaies libres, ouvertes, collectives, démocratiques, décentralisées, suffisantes et partout distribuées, dont le volume et la distribution s'autorégulent en temps réel suivant les besoins de l'offre et de la demande. Ces monnaies, en gestation dans les creusets du logiciel libre, ne vont pas tarder à se déployer dans le cyberespace ainsi que dans les intranets et extranets d'entreprises. La transition risque d'être aussi inattendue que brutale, et porter un coup sérieux aux monnaies dites nationales.

source :http://www.thetransitioner.org/wfr/tiki-index.php?page=Recherche+monnaie

thierrysix

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Argent citoyen et solidaire

Armand Tardella, animateur du Parti pris d'action citoyenne et solidaire (le PPACS), et du système d'échange local de Saint-Quentin-en-Yvelines (le SELSQY), exige la transformation de l'argent spéculatif en argent citoyen. Ses propos sont clairs : Les désordres économiques actuels, et la misère sociale qui les accompagne, trouvent deux causes : la spéculation financière, et la démission du politique face à l'économique. L' association PPACS cherche à transformer l'argent spéculatif en argent citoyen. L'argent ne doit plus rapporter d'argent. Si l'on ne peut raisonnablement envisager de se passer d'argent dans l'économie moderne, il est possible de transformer son caractère spéculatif, c'est-à-dire limiter dans ses fondements mêmes les possibilités de spéculation.

Comment concevoir l'argent citoyen ? Il doit s'agir d'argent sans intérêt monétaire qui ne coûte rien lorsqu'on l'emprunte et ne rapporte rien quand on le prête. Un argent créé à chaque échange pour en mesurer la valeur, qui ne repose pas sur des biens, sur des avoirs, mais sur la confiance que l'individu aura dans la société. À chacun de construire cette confiance par une relation citoyenne, garante de l'équité et de la réciprocité des échanges entre les hommes.

À côté de cette théorie, les projets de taxation ridicule de la spéculation financière, proposés par ATTAC, semblent bien insignifiants.

Monnaie franche

Silvio Gesell explique comment lutter contre l'économie de rançon, dans son livre L'ordre économique naturel publié en 1911. Comme celui qui possède l'argent est toujours en position de force par rapport à celui qui veut vendre sa production, il propose un prélèvement mensuel sur l'argent immobilisé, de manière que l'acheteur soit aussi pressé d'acheter que le vendeur de vendre. Ce prélèvement pourrait s'élever à 6% par an, à o,5% par mois. Ces chiffres ont été obtenus suite à une analyse des taux d'intérêts portant sur deux millénaires. Cette nouvelle monnaie serait qualifiée de monnaie franche, car affranchie de l'intérêt et de l'inflation, qu'il ne serait plus utile de créer artificiellement pour faire circuler la monnaie.

Depuis 1997, cette pratique est utilisée dans le SEL de Saint-Quentin en Yvelines. Cette monnaie est acceptée normalement par les adhérents. L'argent citoyen serait donc de l'argent sans intérêt lorsqu'on l'emprunte, mais qui coûte lorsqu'on en possède. Exactement l'inverse de la situation actuelle. Les prélèvements, appelés cotisation citoyenne et solidaire, sont réinvestis dans des actions décidées collectivement par les citoyens (création de biens d'utilité publique, aide aux plus démunis, etc) La politique reprend donc le pas sur l'économique. L'association PPACS, instituée en 1998, diffuse une brochure Construire la société du troisième type sur les ruines du collectivisme et du capitalisme. Elle y explique une manière de constituer un mouvement populaire, qui ferait pression sur les institutions en place. Ce fascicule peut être obtenu contre paiement de 50ff/300fb, auprès de PPACS, 20 rue Toulouse-Lautrec, 78280 Guyancourt.

extrait de : http://pagesperso-orange.fr/libertaire/archive/2000/227-avr/fric.htm

thierrysix

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Gesell est arrivé à la conviction suivante :

Dans la nature tout est soumis au changement rythmique du « Devenir et Disparaître » (Werden und Vergehen) - seul l'argent semble soustrait au caractère passager de ce monde. Puisque l'argent, contrairement aux marchandises, ne « rouille » ni ne « s'abîme », le détenteur peut attendre, jusqu'à ce que les marchandises soient assez bon marché pour lui. Des commerçants sont forcés d'abaisser leurs prix, puis ils doivent couvrir leurs frais par des crédits. Le possesseur d'argent fait payer ce besoin par l'intérêt. Ces rentrées d'intérêts ne profitent toutefois pas à la communauté, mais sont prêtés à nouveau (intérêts composés). De cette façon, de plus en plus d'argent est extrait du flux économique. Des richesses « improductives » sont accumulées où elles ne sont pas nécessaires. À l'opposé, l'argent « gagné » est enlevé à la population active. Pour surmonter cette position dominante, l'argent, dans son essence, doit imiter la nature.

L'argent doit « rouiller » conformément à la proposition de Gesell, ce qui signifie qu'il doit perdre périodiquement de sa valeur. Aussitôt qu'il est « éphémère », il n'a plus de position dominante (« liquidité ») sur le marché par rapport au travail humain et aux produits, de telle sorte qu'il doit se mettre au service du marché, sans intérêts. Ainsi, l'argent sert à l'homme, et pas l'homme l'argent.

La réévaluation sur le niveau antérieur doit avoir lieu à l'aide de l' « argent libre » (Freigeld). Chacun serait ainsi désireux de ne pas garder son argent trop longtemps. Celui qui n'a pas besoin de biens, peut ainsi payer régulièrement ses dettes, ses factures, son loyer, etc. Ainsi, de l'argent est disponible à tout moment et pour tous.

C'est pourquoi Gesell lui a donné le nom « argent libre » (Freigeld). Il est à tout moment librement disponible, car personne ne serait stupide au point d'accepter une perte de valeur progressive vers zéro. Un tel argent est un argent vrai, car l'argent doit servir d'agent d'échange, et ne pas paralyser l'économie par son accumulation.

Argent stable, économie stable

Par la circulation monétaire constante, sa quantité peut être dosée de telle sorte que le pouvoir d'achat de la monnaie, ainsi que les prix, restent stables. Il y aurait toujours des fluctuations naturelles des prix par le fait d' innovations permanentes. Les produits démodés seraient retirés rapidement du marché, ne serait-ce que par leur don aux nécessiteux. Il n'y aurait pas ainsi de fluctuations importantes dans l'économie, ni déflation ni inflation. D'après Gesell, les désordres sociaux dûs à un chômage élevé seraient également éliminés de façon durable.

La découverte d'un ordre « naturel » de la monnaie, ressenti comme tel par Gesell, a changé sa vie du tout au tout. Il est devenu un réformateur social, ses réflexions furent une contribution importante à la résolution de la question sociale. Ses premiers écrits en seront la conséquence Die Reformation im Münzwesen als Brücke zum sozialen Staat, Nervus rerum et Die Verstaatlichung des Geldes. Suivirent une abondance de brochures, de livres et d'essais en allemand et en espagnol.

En 1900, Gesell s'installe à Neuchâtel (Suisse), pour se consacrer à l'agriculture et, en tant qu'autodidacte, à l'étude de la théorie économique. Son principal livre parut en 1916 Die natürliche Wirtschaftsordnung durch Freiland und Freigeld (L'ordre économique naturel fondé sur l'affranchissement du sol et de la monnaie), a été traduit en plusieurs langues et réédité de nombreuses fois.

Engagement politique

En avril 1919, il fut nommé par Ernst Niekish au poste de commissaire du peuple aux finances, qu'il n'exerça toutefois que durant une semaine. Après la fin de la République des commissaires bavaroise, Gesell fut tout d'abord accusé de haute trahison, puis acquitté. À cause de sa participation aux événements de Munich, le retour sur son exploitation agricole lui fut refusé par les autorités suisses. Après cela, Gesell se retire à colonie coopérative cofondée par Franz Oppenheimer à Oranienburg-Eden. Il y décède le 11 mars 1930.

Peu de temps après deux expériences réussies d'argent libre ont lieu à Schwanenkirchen dans la forêt bavaroise et Wörgl au Tyrol. L'expérience d'argent libre (WARA-Freigeldexperiment) mise en œuvre par le Dr. Nordwall sur l'île de Norderney, appartient également à cette série d'études pratiques d'économie libre.

Ces projets pouvaient faire front aux mauvaises conséquences de la crise de l'économie mondiale dans les années 1930. Les idées de Gesell fonctionnèrent très bien. Toutefois, les responsables ont fait l'erreur d'imprimer de « véritables billets » faisant ainsi concurrence aux banques nationales. Ainsi, les projets purent être interdits.

Selon des critiques, les banques ont fait cela dans leur propre intérêt, et non pas dans l'intérêt de la population (sic) qui s'appauvrit immédiatement à nouveau. Partout dans le monde on entendra parler de ces projets. Particulièrement en France et aux USA on désira les imiter, pour contrôler les crises intérieures.

La Renaissance de sa pensée

Des situations de chômage de masse et de déflation dans de nombreux pays ont conduit des communautés d'individus a créer des monnaies locales et complémentaires à la monnaie d'État, comme par exemple les système d'échange local (SEL) ou des monnaies régionales en argentine et en Allemagne (le Regiogeld, dont Chiemgauer) fonctionnant sur les principes de la monnaie franche. Le Regio fonctionne comme une « monnaie complémentaire » à l'EURO, et est à parité avec elle. La circulation de la monnaie est garantit par le caractère perrisable de la monnaie. Les billets sont protégés tous comme l'Euro de la contrefaçon et sont garantis de l'inflation du fait de sa perte régulière de valeur.

extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Silvio_Gesell

thierrysix

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L'avoir WIR, une expérience suisse

La banque suisse WIR.
Cet organisme (cercle économique-société coopérative Wirtschaftring-Genossenschaft) est créé en Suisse en 1934, en pleine crise économique, par quelques patrons de PME (petites et moyennes entreprises), dans le but de s'entraider, et d'organiser l'échange des marchandises sans argent (les francs suisses faisaient défaut). Mais tout compte fait, l'expression "sans argent" est inappropriée, car pour gérer la réciprocité des échanges, WIR a fondé une unité de compte, indexée sur le franc suisse, "l'avoir WIR", qui fonctionne comme de l'argent. Cet avoir correspond juridiquement à un crédit client-fournisseur à 0 %. Ainsi WIR gère, et organise la compensation des comptes crédit-fournisseur de ses clients. La banque rémunère le service qu'elle rend en prélevant 0,5 à 1 % sur chaque transaction, en francs suisses. Elle fonctionne donc pratiquement comme un SEL, à ceci près qu'elle a des clients à la place d'adhérents, qu'elle s'adresse à des entreprises plutôt qu'à des individus, et que la relation économique prime sur la relation sociale. Comme dans le cas des SEL, elle édite périodiquement un catalogue d'offres et de demandes qu'elle diffuse à ses clients, elle organise des foires, analogues aux bourses locales d'échanges (BLE ) des SEL. WIR acquiert le statut de banque en 1936, mais ce statut n'est pas absolument nécessaire pour fournir le service qu'elle rend. Aujourd'hui, de petites sociétés françaises fonctionnent sur le même modèle (mais pas dans le même esprit) sans détenir le statut de banque.

Aujourd'hui WIR possède 60 000 clients, centrés intentionnellement sur les PME et les artisans, représentant 20 % de l'ensemble des PME suisses. Ils échangent l'équivalent de 10 milliards de francs français en avoirs WIR, et dégagent un résultat nettement excédentaire. À la différence des SEL, cette banque propose des crédits en WIR au taux de 1,75 % dont les intérêts sont payés en francs suisses.

L'expérience WIR prouve que tout n'est pas impossible en termes monétaires. Nous ne sommes pas aussi impuissants que nous le croyons devant les marchés financiers. Tout devient réalisable avec un peu d'imagination et de motivation. En effet, même si ce n'est pas l'optique de ses dirigeants, l'expérience WIR pourrait, sur le principe, se généraliser, transformant, sur le plan macro-économique, l'argent spéculatif en argent gratuit (au taux de gestion près). Cependant, passer de l'argent spéculatif à l'argent gratuit n'est pas encore suffisant, Il peut toujours s'accumuler au lieu de circuler. Il faut franchir une étape supplémentaire pour créer l'argent citoyen.

Lutter contre l'économie de rançon

Le meilleur argument pour s'en convaincre est celui que l'économiste et homme d'affaire Silvio Gesell a développé dans son livre L'ordre économique naturel publié en 1911, pour expliquer l'origine de l'intérêt. Libéral convaincu, celui-ci constate que la loi de l'offre et de la demande est systématiquement déséquilibrée en faveur de la demande par la nature même de l'argent. Dans la relation d'échange économique, l'offreur apporte des produits, le demandeur, de l'argent. Or, l'argent est conçu comme inaltérable. L'offreur, lui, doit vendre sa production rapidement car son outil de production lui coûte même s'il ne vend pas (frais de stockage, maintenance, charges fixes, etc). Tandis que l'argent ne coûte rien au demandeur s'il n'achète pas. Le demandeur est ainsi toujours en position de force dans sa négociation avec l'offreur. L'échange tourne toujours à l'avantage de celui qui a de l'argent, soit par le paiement d'un "intérêt", soit d'une autre manière. Car même avec de l'argent sans intérêt, ce mécanisme fondamental ne disparaîtrait pas. Celui qui possède de l'argent, finit par tirer un meilleur profit de l'échange, et gagner plus d'argent. Il fait payer une "rançon" aux autres agents économiques. Notre économie de marché actuelle est de fait une économie de rançons, où chacun cherche à se trouver dans une position dominante dont il pourra tirer financièrement parti. Par exemple les fusions d'entreprises auxquelles nous assistons aujourd'hui sont une manière de limiter le jeu de la concurrence, d'augmenter ses prix, et de ce fait de faire payer une rançon aux clients. C'est une manière de créer de la pénurie au milieu de l'abondance. Alors, si aucune précaution n'est prise, l'argent devient par nature spéculatif.

extrait de http://www.globenet.org/transversales/generique/58/transf.html

thierrysix

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Utilisée 20 fois (dont 3 en France) lors des grandes crises économiques, elle permit des métamorphoses incroyables: À Wôrol (Autriche : 1932-33), elle résorba en 11 mois un chômage au taux de 60 %. En 1956, à Lignières-en-Berri (France) elle ressuscita en un an une petite ville ruinée par la désertification des campagnes consécutive au plan Mansholt. Mêmes effets à Marans en 1957-58. Et à Porto Alegre (Brésil) en 58

En 33-34, aux USA, bien qu'elle ait été utilisée très maladroitement (selon L.Fischer, qui avait étudié de près ses procédures en Europe), elle créa des redressements inespérés dans 14 villes. Le Congrès s'apprêtait à la légaliser quand le projet de "New Deal" de F.D.Roosevelt fit tout stopper.

On notera que dans plus de la moitié des cas, ces expériences, réussies, ont été stoppées illégalement par la force ou la manipulation des pouvoirs publics. C'était, en somme, occulter la démonstration factuelle de la lumineuse vision de Sir Goschen, prouvée dans les faits, et payer de millions de morts d'êtres humains par an le refus de tirer de ces faits les leçons qui s'imposent encore à notre lucidité et à notre courage.

On peut s'interroger sur le silence là-dessus des ouvrages d'Économie

extrait de http://fragments-diffusion.chez-alice.fr/lamonnaiefranche.html

thierrysix

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Georges Lardeau, initiateur du système des bons d'échange à Lignières en Berry, livre son témoignage à propos de cette expérience citoyenne.


J'ai participé à l'expérience de Lignières en Berry qui a eu lieu dans les années 50. Je suis un dinosaure - ou un précurseur -, sans doute les deux. Cette expérience était fondée sur la monnaie franche, d'après les données de Gesell, et elle a fonctionné d'une façon extraordinaire. Pourquoi I'avons-nous faite? Parce que le pays se cassait la figure. On a d'abord fait des essais qui avaient le même défaut que la monnaie actuelle, ils étaient thésaurisables. Et nous avons, rencontré un homme extraordinaire, qui a documenté Sylvio Gesell pour son livre : " L'ordre économique naturel ".

Au départ, on ne savait pas très bien si c'était un fou. Mais dans la discussion, on s'est aperçu que c'était un vrai génie. Il nous a appris la technique exacte. Ce qu'il faut en retenir, c'est que la monnaie est à l'économie ce que le sang est au corps humain, plus la monnaie circule, plus l'économie marche bien. C'est la même chose pour le sang humain : si vous avez trop de sang, ça ne marche pas si vous n'en avez pas assez, ça ne marche pas non plus.

Il faut donc pénaliser l'inertie et non pas l'énergie. Notre expérience a duré deux ans et demi, et le gouvernement de Guy Mollet a pris une ordonnance pour tenter de nous arrêter. Mais un juriste très célèbre, de l'Université de Besançon, nous a confirmé que sur le plan juridique, nous étions absolument inattaquables. Nous avons donc continué et nous avons fait des disciples à Marans, en Charente-Maritime. Nous avons aussi, téléguidé une expérience à Porto-Allegre; au Brésil qui, malheureusement, n'a pas fonctionné correctement parce que les gens stockaient la monnaie franche au lieu de la faire circuler, a cause d'une dévaluation de plus de 30%.

La monnaie franche est taxée de 1% une fois par mois, ce n'est pas grand chose mais avec ce 1%, nous avons pu donner 5% d'augmentation à tous les salariés... Ils changeaient leur salaire en bons d'achat. Et on leur donnait 5% de plus au change. Tout le monde était d'accord, sauf les syndicats. Le patron était d'accord on augmentait ses ouvriers, sans rien lui demander. C'est par la rotation, la circulation de la monnaie, que ça fonctionne. On pourrait penser que 1% par mois, ça fait 12% par an. Dans la réalité, ce n'est pas vrai : ne paie le 1% que celui qui ne veut pas être coopératif parce que s'il fait travailler quelqu'un d'autre avec ce billet ce n'est pas lui qui paiera les 1%.

Ça marche très bien. Les gens qui ne voulaient pas avoir une pénalité se dépéchaient d'aller dépenser leur argent. Ainsi, ils faisaient travailler les autres et les autres ne voulant pas payer leurs pénalités faisaient travailler d'autres encore... Et le dernier, celui qui arrivait en bout de chaîne, même s'il payait 1% ce n'était pas très grave. Si vous employez une carte de crédit, ça vous coûte plus cher que ça.

Nous avons eu, sur plainte de la Banque de France, une intervention musclée de la brigade spéciale des finances. Ils pensaient nous emmener avec les menottes aux poignets, mais tous les soirs, on leur offrait l'apéritif qu'on payait avec la monnaie franche. Ils n'ont rien trouvé - nos comptes étaient affichés tous les jours et on savait exactement ou on allait. De nombreux économistes constataient que la recette miracle marchait bien, les commerçants avaient doublé leur chiffre d'affaires, les paysans vendaient leurs marchandises, les ouvriers étaient augmentés. Ils voulaient connaître le secret de notre miracle.

Notre ami Soriano, qui nous avait initiés, nous avait donné une réponse toute faite: " tu ne sais pas, tu payes. " C'est-à-dire que s'il y a quelque chose que vous ne savez pas faire, eh bien, vous payez pour ça. Et c'est normal. Notre devise, c'est enrichir les pauvres sans appauvrir les riches ".

Nous avons eu aussi des ennemis précieux. Le Parti Communiste, plus ou moins en accord avec le Parti Socialiste, avait donné ordre à tous ses membres de déchirer les bons d'achat qui leur tombaient sous la main. Alors chaque fois que nous émettions de l'argent, nous déposions une somme équivalente à la banque, sur un compte rémunéré, bien sur, ce qui nous permettait de donner l'augmentation et de doter nos mariés ! Nos amis communistes déchiraient donc les bons d'achat, mais comme on avait la contrepartie, ils nous libéraient en même temps la même somme à la banque. Chez nous, on avait l'air malheureux parce qu'on disait : "C'est malheureux, on veut faire quelque chose qui marche bien, puis voila ce que vous faites". Nous prenions un air navré mais au fond de nous-mêmes, on rigolait bien.

En fait, I' expérience s'est arrêtée parce que ça marchait trop bien, mais le gouvernement n'a pas voulu nous transformer en victimes - on aurait été encore plus dangereux. Il a fait pression sur les consommateurs ; les ouvriers risquaient d'être licenciés et les commerçants d'avoir des contrôles fiscaux. Tous étaient désolés mais disaient qu'ils ne pouvaient pas continuer parce qu'ils ne voulaient pas de contrôle fiscal ni être licenciés. Nous avons alors pris la décision d'arrêter, il faut quand même rappeler que la monnaie, c'est une création de l'homme, ce n'est pas quelque chose qui pousse, c'est une création de l'homme, avec tous ses défauts.

source : http://www.silesfemmescomptaient.com/fr/bibliographie/silence_argentfictif_11.htm

thierrysix

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Venant d'Amérique, Benjamin Franklin, en 1750, s'étonnait de voir une foule de chômeurs et de mendiants dans les rues de Londres. Il décrivait ainsi les colonies d'Amérique: «Impossible de trouver de population plus heureuse et plus prospère sur toute la surface du globe ¦Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l'appelons Colo Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs ¦ nous contrôlons notre pouvoir d'achat et nous n'avons aucun intérêt à payer à personne. »
Sous la pression des banquiers anglais, le Parlement anglais interdit cette pratique, obligeant les colons à utiliser une monnaie à intérêts, en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié en un an, « à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs. » dit Franklin.
Et à propos de la décision de Lincoln d'émettre une monnaie sans intérêts, Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit dans le London Times :
«Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s'installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s'acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l'argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l'histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe. » La monarchie des contrôleurs du crédit.

Finalement, le 23 décembre 1913, le Congrès américain votait la loi de la Réserve Fédérale, qui enlevait au Congrès lui-même le pouvoir de créer l'argent. Les banquiers privés avaient gagné la partie. Un membre du Congrès, Charles A. Lindbergh déclara: «Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque le Président Wilson signera ce projet de loi, le gouvernement invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé... le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et le numéraire. »

Salmon P. Chase, Secrétaire du Trésor sous Lincoln, déclara publiquement, peu après le passage de la loi :
«Ma contribution au passage de la loi des Banques Nationales fut la plus grande erreur financière de ma vie. Cette loi a établi un monopole qui affecte chaque intérêt du pays. Cette loi doit être révoquée, mais avant que cela puisse être accompli, le peuple devra se ranger d'un côté, et les banques de l'autre, dans une lutte telle que nous n'avons jamais vue dans ce pays. »

L''industriel Henry Ford:
«Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. »

Et Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis :
« Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. »

source : http://1libertaire.free.fr/libererlamonnaie.html

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LE JEU DE L'ARGENT - Archives oubliées



Durée : 45:59

LES ARCHIVES OUBLIEES N°2 - Documentaire Canadien - Le controle et la création du dollar américain est effectué, non pas par le gouvernement, mais par une banque privée "la réserve fédérale" (FED) qui détient le monopole.

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A Ithaca, dans l'Etat de New York, près de 1500 boutiques et entreprises acceptent les "Ithaca hours ". Une monnaie qui permet d'échanger des biens et des services produits localement. Une manière de rendre l'économie humaine et écologique.


Les Ithacas hours sont la meilleure chose qui soit arrivée dans notre cité depuis l'invention du pain en tranche", lançait récemment Michael, graphiste, à Jean-Paul Dubois, journaliste au Nouvel Observateur, parti en reportage à Ithaca (1). "Cela reflète notre philosophie, stimule notre agriculture, notre artisanat, et responsabilise nos vies", ajoutait Joe, marchand de disques.

D'autres encore témoignaient de leur enthousiasme, évoquant les multiples aspects positifs des Ithacas hours: "Grâce à cette monnaie locale, notre argent reste ici et nous nous entraidons, plutôt que d'enrichir des multinationales", disait Danny, électricien. "Cette organisation parallèle crée un lien de solidarité et donne notamment la possibilité à des chômeurs de trouver un emploi", ajoutait Dave, professeur d'économie. "Cette forme de troc nous permet, à ma femme et à moi de manger plus souvent au restaurant", renchérissait Charlie, fabricant de tambours. Quant à Bill et Cris, marchands de légumes, ils expliquaient ravis: "Grâce à cet argent local, davantage de gens achètent des produits du terroir. Cela a fait augmenter nos ventes et nous nous offrons désormais des petits luxes que nous n'aurions jamais pu nous payer en dollars".

Une monnaie non spéculative

Tout a commencé dans la tête de Paul Glover, ancien publicitaire et journaliste, diplômé de gestion municipale. En 1991, il observe les mouvements de l'argent dans sa ville, Ithaca. Il y remarque les dégâts classiques du capitalisme: de grandes sociétés multinationales et des chaînes de magasins envahissent le marché, pompent l'argent local et le réinvestissent ailleurs, menaçant ainsi productions et emplois locaux. Paul Glover, tenant d'un nouvel ordre économique basé sur les échanges de proximité, et écologiste jusqu'au bout des doigts, se rend compte alors que le seul moyen de permettre à l'économie locale de bénéficier de l'argent local et de désamorcer la pompe à fric et à spéculation, est de créer une unité monétaire que l'on ne pourrait gagner et dépenser que dans la ville. Il passe alors de la réflexion à l'action et imprime lui-même des billets dont la valeur unitaire est l'Ithaca hour.

L'intérêt du système, les 30 000 habitants de la ville et les 40 000 étudiants de l'université toute proche, l'ont compris progressivement. Au début, une petite centaine de commerces acceptaient la nouvelle monnaie. Aujourd'hui, ils sont 15 fois plus nombreux. Leur adresse est reprise dans une publication remise à jour tous les deux mois.

Paul Glover explique comment cela fonctionne : "Le billet de base, l'lthaca hour, vaut 10 dollars, ce qui représente en gros le salaire moyen horaire payé dans cette ville. Prenons maintenant un fermier qui vend pour 20 dollars de fromage. A la place de la monnaie nationale, il reçoit donc deux heures de travail gratuit. Avec ce petit capital, il achète par exemple les services d'un menuisier qui lui-même fait appel au savoir-faire d'un mécanicien, lequel utilise ces heures pour payer son chiropracteur, qui lui se sert de ces billets pour s'offrir quatre places de cinéma, et ainsi de suite. C'est un système sans fin qui grandit de lui-même, une économie écologique, en vase clos, qui s'écarte du dollar et où le temps de travail réel remplace les liquidités abstraites". A Ithaca, en effet, on peut maintenant se procurer presque tout : des consultations médicales, des services divers, des spectacles, des dîners, des meubles, etc.

Le système est aujourd'hui bien huilé. La librairie Autumn Leaves assure le rôle de banque centrale. C'est là que les gens peuvent échanger leurs dollars en Ithaca hours. Par contre, l'inverse n'est pas possible, spéculation et inflation étant bannies du système, par principe. La "banque" émet de nouveaux billets chaque fois que c'est nécessaire et remplace ceux qui sont endommagés. Par ailleurs, des coupures de deux heures, d'une demi-heure, d'un quart d'heure et d'un huitième d'heure ont rejoint les coupures initiales d'une heure. Enfin, pour éviter la falsification de cette monnaie locale, l'imprimerie a mis au point une encre qui change de couleur dès que l'on frictionne les billets.

Encouragements et émules

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le système des Ithaca Hours semble ne pas provoquer de levées de boucliers majeurs dans les milieux politiques. Au contraire. La mairie et la chambre de commerce ont avalisé la devise et une grande banque facture même certaines de ses charges et quelques frais de crédit en Ithaca Hours ! De plus, le procureur du Comté a récemment annoncé que les auteurs de la contrefaçon d'Ithaca Hours seraient punis aussi sévèrement que ceux qui falsifient les dollars ! On croit rêver !

Quant aux multinationales et grandes surfaces, certaines ont déjà compris combien elles ne feront plus vraiment leur beurre avec les habitants d'Ithaca. Mac Donald à ainsi du ranger ses hamburgers et liquider son enseigne du centre ville, les clients se pressant tout à côté dans la sandwicherie d'un artisan local acceptant les Ithaca Hours ! Des brioches à l'ancienne y ont depuis lors remplacé la nourriture fast-food... pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment à retrouver enfin la saveur des bonnes choses, à un prix tout à fait acceptable.

A Ithaca, on estime que l'équivalent de deux millions de dollars en Ithaca Hours circulent dans la ville. Le succès du système, ce sont évidemment les habitants qui l'ont créé. Devant une telle réussite, on ne peut rester que pantois. Oui, aux Etats-Unis, au pays de l'argent-roi, des groupes de citoyens, des populations instaurent un système économique et bancaire alternatif. Sans doute est-ce le ras-le-bol d'une société matérialiste à deux vitesses qui explique ce sursaut. Comme le confiait Paul Glover "l'Ithaca hour est une monnaie réelle dont la contrepartie représente le travail palpable de gens qui existent, tandis que le dollar est une monnaie de Monopoly, des espèces dépecées de toute matérialité, qui n'ont plus d'équivalent or ni même argent, mais seulement celui d'une dette nationale de 5 200 milliards de dollars. En Amérique, le plus grand fabricant de fausse monnaie, c'est l'Etat ! ".

Ithaca est certainement un "cas". Mais il n'est plus isolé. Ce système de monnaie locale fait des émules dans d'autres villes des Etats-Unis (25 dont Santa Fe, Kingston) mais aussi par delà le continent. Une banlieue de Mexico devrait bientôt tenter l'aventure depuis que Paul Glover a rencontré des Zapatistes désireux de créer une nouvelle forme d'économie et de sortir des circuits classiques de l'argent... D'autres expériences devraient suivre, notamment en Afrique. "Cette forme de troc est aussi très intéressante pour des pays pauvres", assure Paul Glover, heureux de voir son système traverser les continents.

source : http://www.silesfemmescomptaient.com/fr/bibliographie/silence_ithacahours_13-14.htm

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