Chers amis
Je me suis tenu à l’écart pendant ces élections municipales, source d’effervescence, mais je n’ai pas manqué de lire vos débats passionnés.
Une chose a survolé l’ensemble et dont on trouve trace aussi tout au long des entretiens vidéo avec plus ou moins de sincérité, c’est cette soif de prendre la parole relativement nouvelle qu’éprouve le simple habitant envers la chose publique.
Sans doute en a-t-il été trop longtemps spolié mais il faut avouer qu’il ne s’en est pas excessivement plain jusqu’à présent, du moment que sa pitance n’en souffrait pas de trop.
Or s’il faut raisonnablement s’en réjouir, il est tout aussi raisonnable de se demander si ce participatif dans l’urgence ne conduit pas irrémédiablement à une fin de non-recevoir tant les deux mondes que sont d’un coté le peuple et de l’autre le gouvernant ont perdu le sens du mot citoyenneté.
Car il m’apparait une chose importante qui n’est pas ici défini. Qui donc est citoyen ?
Une première approche : peuple et gouvernant peuvent prétendre à l’être. « Citoyen » n’est pas le synonyme de « peuple ». La citoyenneté est une place publique où tout homme pénètre à l’égal de tout autre afin d’y débattre des affaires publiques.
Une deuxième approche : il ne suffit pas de pénétrer sur la place publique pour obtenir de facto le statu de citoyen. Or seul le citoyen peut prétendre y prendre la parole. Pourquoi ?
Pouvons-nous nous imaginer entreprendre la réparation d’un satellite, sans être expert de la NASA ? Entreprendre une greffe du cœur sans être chirurgien confirmé ? Non.
Mais si la chose publique appelle une connaissance aigue des lois et des institutions, de l’économie et du social, elle ne peut plus se passer de l’avis de ceux pour qui elle existe : le peuple.
Une première constatation : le peuple élit normalement une assemblée pour le représenter : l’assemblé des députés.
Ces voix du peuple qui réclament directement à ses dirigeants ne seraient-elles pas tout simplement l’aveu de faillite de cette assemblée ?
Alors si l’assemblée nationale ne parle plus au nom du peuple, que le peuple veuille occuper sa place au forum du citoyen, ne devra t-il pas élever sa pensée ? Apprendre ce qu’est la chose publique ?
Revenons à Frontignan.
Si le maire, comme d’ailleurs les deux autres candidats, ont explicitement parlé de proximité avec les habitants, ils n’ont qu’effleuré le participatif. Car le participatif n’est pas « poser à tout va toutes sortes de questions », il faudrait alors deux maires, un qui travaille et l’autre qui répond.
Je disais plus haut : il faut se réjouir de voir ainsi l’espace parfois abyssal entre le peuple et le gouvernant se combler car l’avenir ne peut être tracé par un seul « camp ». Or ce rapprochement ne doit avoir qu’un seul but : conjuguer les efforts.
Et si le dirigeant, en descendant de son estrade, fait un pas vers la citoyenneté, le peuple doit lui aussi faire un pas vers le haut pour le rejoindre dans cette citoyenneté.
Je me suis tenu à l’écart pendant ces élections municipales, source d’effervescence, mais je n’ai pas manqué de lire vos débats passionnés.
Une chose a survolé l’ensemble et dont on trouve trace aussi tout au long des entretiens vidéo avec plus ou moins de sincérité, c’est cette soif de prendre la parole relativement nouvelle qu’éprouve le simple habitant envers la chose publique.
Sans doute en a-t-il été trop longtemps spolié mais il faut avouer qu’il ne s’en est pas excessivement plain jusqu’à présent, du moment que sa pitance n’en souffrait pas de trop.
Or s’il faut raisonnablement s’en réjouir, il est tout aussi raisonnable de se demander si ce participatif dans l’urgence ne conduit pas irrémédiablement à une fin de non-recevoir tant les deux mondes que sont d’un coté le peuple et de l’autre le gouvernant ont perdu le sens du mot citoyenneté.
Car il m’apparait une chose importante qui n’est pas ici défini. Qui donc est citoyen ?
Une première approche : peuple et gouvernant peuvent prétendre à l’être. « Citoyen » n’est pas le synonyme de « peuple ». La citoyenneté est une place publique où tout homme pénètre à l’égal de tout autre afin d’y débattre des affaires publiques.
Une deuxième approche : il ne suffit pas de pénétrer sur la place publique pour obtenir de facto le statu de citoyen. Or seul le citoyen peut prétendre y prendre la parole. Pourquoi ?
Pouvons-nous nous imaginer entreprendre la réparation d’un satellite, sans être expert de la NASA ? Entreprendre une greffe du cœur sans être chirurgien confirmé ? Non.
Mais si la chose publique appelle une connaissance aigue des lois et des institutions, de l’économie et du social, elle ne peut plus se passer de l’avis de ceux pour qui elle existe : le peuple.
Une première constatation : le peuple élit normalement une assemblée pour le représenter : l’assemblé des députés.
Ces voix du peuple qui réclament directement à ses dirigeants ne seraient-elles pas tout simplement l’aveu de faillite de cette assemblée ?
Alors si l’assemblée nationale ne parle plus au nom du peuple, que le peuple veuille occuper sa place au forum du citoyen, ne devra t-il pas élever sa pensée ? Apprendre ce qu’est la chose publique ?
Revenons à Frontignan.
Si le maire, comme d’ailleurs les deux autres candidats, ont explicitement parlé de proximité avec les habitants, ils n’ont qu’effleuré le participatif. Car le participatif n’est pas « poser à tout va toutes sortes de questions », il faudrait alors deux maires, un qui travaille et l’autre qui répond.
Je disais plus haut : il faut se réjouir de voir ainsi l’espace parfois abyssal entre le peuple et le gouvernant se combler car l’avenir ne peut être tracé par un seul « camp ». Or ce rapprochement ne doit avoir qu’un seul but : conjuguer les efforts.
Et si le dirigeant, en descendant de son estrade, fait un pas vers la citoyenneté, le peuple doit lui aussi faire un pas vers le haut pour le rejoindre dans cette citoyenneté.