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DOCUMENTAIRE à voir dimanche 1 avril, 20h40 ou vendredi 6, 14.45 sur france 5
Pistés par nos gènes
Documentaire de Philippe Borrel et Gilbert Charles (France, 2007). 52
mn. Inédit.
Tout commence par une tranquille réunion à la Maison de l'Aveyron, à
Paris. Un groupe d'Auvergnats férus de généalogie se prête au jeu d'un
sympathique chercheur en anthropologie génétique de l'université
étatsunienne de Penn. L'idée, c'est d'étudier l'ADN de cette population
pour retracer les différentes migra¬tions qui ont conduit à ces
indivi¬dus uniques. Explications scientifiques, petit cours sur le
génome, découverte de 9 % de gènes africains chez Nicole, spéculations
et bonne humeur...
Mais l'affaire se corse quand on retrouve ces informations génétiques
et morphologiques aveyronnaises dans les fichiers de la société DNA
Prints Genomics, en Floride. Associée à l'université de Penn et mécène
du sympathique chercheur, cette société exploite ces informations dans
un lucratif programme de criminologie. En gros, la police se sert de ce
programme pour mettre en place des portraits-robots à partir d'ADN
retrouvé sur les lieux de crimes. Et voilà que d'un anodin documentaire
scientifique on bascule habilement dans un passionnant travail
d'investigation éthique et politique. En effet, les dérives du «
commerce» de l'analyse génétique font froid dans le dos. Fichage
systématique en Angleterre, possible «profiling racial», et autres «discriminations génétiques» à l'embauche ou pour souscrire une
assurance : les risques d'atteinte aux libertés privées sont énormes et
le vide juridique, béant. Un plaidoyer très habile et très bien
construit pour un «droit à l'intimité génétique».
QUENTIN PINOTEAU,télérama.
Pistés par nos gènes
Documentaire de Philippe Borrel et Gilbert Charles (France, 2007). 52
mn. Inédit.
Tout commence par une tranquille réunion à la Maison de l'Aveyron, à
Paris. Un groupe d'Auvergnats férus de généalogie se prête au jeu d'un
sympathique chercheur en anthropologie génétique de l'université
étatsunienne de Penn. L'idée, c'est d'étudier l'ADN de cette population
pour retracer les différentes migra¬tions qui ont conduit à ces
indivi¬dus uniques. Explications scientifiques, petit cours sur le
génome, découverte de 9 % de gènes africains chez Nicole, spéculations
et bonne humeur...
Mais l'affaire se corse quand on retrouve ces informations génétiques
et morphologiques aveyronnaises dans les fichiers de la société DNA
Prints Genomics, en Floride. Associée à l'université de Penn et mécène
du sympathique chercheur, cette société exploite ces informations dans
un lucratif programme de criminologie. En gros, la police se sert de ce
programme pour mettre en place des portraits-robots à partir d'ADN
retrouvé sur les lieux de crimes. Et voilà que d'un anodin documentaire
scientifique on bascule habilement dans un passionnant travail
d'investigation éthique et politique. En effet, les dérives du «
commerce» de l'analyse génétique font froid dans le dos. Fichage
systématique en Angleterre, possible «profiling racial», et autres «discriminations génétiques» à l'embauche ou pour souscrire une
assurance : les risques d'atteinte aux libertés privées sont énormes et
le vide juridique, béant. Un plaidoyer très habile et très bien
construit pour un «droit à l'intimité génétique».
QUENTIN PINOTEAU,télérama.
