![Des fleurs, méritées pour la Corala Vox Artis Dacia_19](https://i.servimg.com/u/f28/13/48/86/77/dacia_19.jpg)
L’événement majeur de cette 15è Rencontre Franco-Roumaine en Méditerranée était assurément ce concert donné vendredi soir en l’église St Paul par la « Corala Vox Artis » de l’opéra de Iasi-la capitale de la Moldavie. Là encore, les absents avaient tort et ont manqué un grand moment musical et culturel.
L’église, ouverte en entrée libre, n’était pas pleine, loin de là, mais le nombre était suffisamment honnête pour faire honneur à la prestation de cet ensemble de renommée et de valeur européennes. Peu ou pas d’ « officiels frontignanais » en dehors de Robert Fabre, représentant le secteur municipal de la culture et de Jean-Louis Bonneric, conseiller communiste, amateur de beau chant sans doute.
![Des fleurs, méritées pour la Corala Vox Artis Dacia_20](https://i.servimg.com/u/f28/13/48/86/77/dacia_20.jpg)
Dix femmes et six hommes ont alors présenté un programme de presque deux heures de chants, d’inspiration relieuse dans un premier temps et folklorique dans un deuxième temps, pour véritablement tenir un public subjugué par la qualité artistique du travail des voix, que ce soit en matière d’individualités ou sur le plan de l’harmonie de l’ensemble.
![Des fleurs, méritées pour la Corala Vox Artis Dacia_21](https://i.servimg.com/u/f28/13/48/86/77/dacia_21.jpg)
Avec une direction extrêmement précise, douce et professionnelle de Bogdan Cojocariu, nos chanteurs ont développé toute la maîtrise de leur art musical et vocal tout en faisant apparaître des individualités féminines du plus haut niveau de l’opéra, soutenues par des voix masculines, et des basses en particulier, d’une qualité aussi grande que leur douceur dans l’accompagnement. La douceur, justement, elle était aussi celle qui filait ces finales aussi fines qu’un fil de soie.
Les pièces de la deuxième partie, plus courtes et rythmées peignaient des scènes de vie traditionnelles en Roumanie, quand le peuple chante, danse, boit et mange pour célébrer une convivialité festive. Dommage qu’une petite traduction donnant les grandes lignes de ces chants n’ait pas accompagné les interprétations, de façon à au moins satisfaire ceux qui se demandaient « Mais qu’est-ce qu’ils disent ? » .
![Des fleurs, méritées pour la Corala Vox Artis Dacia_22](https://i.servimg.com/u/f28/13/48/86/77/dacia_22.jpg)
Sur le coup de 22h15, c’est un tonnerre d’applaudissements venus d’un public debout qui a salué cette remarquable performance d’artistes aussi venus pour montrer tout ce désir d’un pays riche de culture, de sentimentalité et de francophilie, de s’intégrer dans une Europe élargie et sans frontières, pour être accepté par elle, alors qu’encore une fois, de récents événements socio-politiques ont montré du doigt ces Roumains qui ne méritent pas tous ces amalgames et autres avanies dont on les a affublés.
Si nous avions été l’un des « officiels » présents ce soir-là, nous nous serions précipités pour respecter la tradition roumaine, avec une jolie gerbe de fleurs pour récompenser ces chanteurs et leur chef. Mais rien n’est perdu et peut-être que Sète, lundi soir, à la salle Ravel du Conservatoire de Musique (12, rue Jean Moulin) va « rattraper le coup », avec un large public et…des fleurs pour cette chorale qui va y donner son deuxième concert.