Je vous "balance" le témoignage de Guigou Chenevier du collectif des luttes intermittents d'Avignon sur ce qui lui est arrivé vendredi dernier. Ayant reçu cette info par mail, j'ai mené mon enquète, suis remontée à la source et j'ai personnellement appelé ce monsieur pour être sûre de la véracité des propos et, malheureusement, c'est bel et bien vrai.
aline
POUR VOTRE INFORMATION, VOICI CE QUI S'EST PASSE VENDREDI A CHATEAUNEUF DU PAPE :
1) Vendredi après-midi nous apprenons que Sarko sera à Châteauneuf du Pâpe
Samedi à 16h30. Visiblement le meeting est peu annoncé et réservé
aux fidèles du crû, ce qui n'est pas étonnant, vu le contexte politico-
géographique (proximité d'Orange, forte présence locale FN etc).
2) Samedi vers 12h30, une douzaine de personnes, dont moi, décide de se
retrouver à Châteauneuf du Pâpe vers 16h/16h30 pour "acclamer"
notre Berlusco-bush national.
3) Nous arrivons en ordre dispersé à Châteauneuf vers 16h. Le moins qu'on
puisse dire c'est que notre présence "massive" de 12 personnes environ
aurait dû plutôt passer inaperçue. En effet, parmi les 300 ou 400
personnes présentes sur la place, nous arrivons par groupes de 2 ou 3,
sans banderolle ni signe distinctif, et personne n'a même le temps de
pousser le moindre slogan anti-Sarko...
ET POURTANT, C'EST LA QUE CA DEVIENT INTERESSANT :
A peine arrivés depuis 5 minutes sur la Place, je suis rapidemment ceinturé
par 4 mecs du service d'ordre de Sarko... La place en est d'ailleurs truffée
(sans parler des RG, des flics municipaux et des gendarmes)...Celui qui à
l'air d'être le chef du service d'ordre de Sarko dit à 2 de ses sbires :
"celui-là vous me le lâchez pas d'une semelle"... Et c'est effectivement ce
qu'ils font pendant environ 30 à 40 minutes. Dès que je fait 1 PAS, ils se
déplacent d'un pas, et dès que j'esquive un pas plus rapide, ils me serrent
de façon plus "parlante". L'un des deux passera même les 40 minutes à me
fixer dans les yeux... tactique d'intimidation ou névrose personnelle, je
n'ai pas la réponse, par contre au bout des 40 minutes en question, je
décide d'opérer un repli stratégique vers le seul bistro ouvert sur la place
et donc en pleine effervessence... Les 2 mouches à merde restent sur le
seuil, mais à peine commandé mon café, 3 flics de la gendarmerie entrent
dans le café et l'un d'eux me montre sa carte et me dit : "contrôle
d'identité, voyez nous suivre"...
Ils m'accompagnent jusqu'à la limite du "périmètre sécurisé", au bas de la
rue principale du village, et me disent qu'ils vont m'accompagner jusqu'aux
locaux des services techniques de la ville ou ils effectueront le contrôle.
Au moment de monter dans leur camionnette un copain arrive, et du coup, je
vois que je n'ai pas bénéficié d'un régime privilégié. Quand on arrive au
local des services techniques, on s'aperçoit que la cour est truffée de 5 ou
6 cars de gendarmes mobiles. Autre surprise : 6 copains sont déjà là, ce qui
signifie que nous sommes 8 au total à avoir été interceptés et à être "contrôlés".
Nous sommes retenus une heure et quart, puis libérés, le temps que s'achève
le meeting de "Petit Corps Malade"... Les gendarmes (dépêchés de Gap !)
justifieront la longueur abusive du contrôle par des problèmes de
"communication" avec leur fichier informatique !!
Pendant notre heure et quart de mise en secret, nous avons le temps de
téléphoner à des copains à l'extérieur pour prévenir la presse et une
avocate... Coïncidence ou non, dès que le mot "avocat" est prononcé, nous
sommes libérés dans les 5 minutes... Voila pour les "faits".
Ceci dit, cet incident mineur en soit, et qui s'est bien terminé, pose tout
de même de graves questions :
1) POURQUOI ET COMMENT EST-IL POSSIBLE EN DEMOCRATIE DE SE RETROUVER EN
GARDE A VUE A L'OCCASION D'UN MEETING PUBLIC EN EXTERIEUR SANS AVOIR EN
RIEN TROUBLE L'ORDRE PUBLIC ?
2) COMMENT ET PAR QUI AVONS NOUS ETE REPERES ET "DENONCES" AUX SERVICES
D'ORDRE DE SARKO SI CE N'EST PAR LES RENSEIGNEMENTS GENERAUX EUX-MEMES
ET COMMENT CETTE COLLUSION EST-ELLE ACCEPTABLE ??
3) COMMENT EST-IL POSSIBLE QUE LA GENDARMERIE NATIONALE SOIT AUX ORDRES
D'UN CANDIDAT EN CAMPAGNE ELECTORALE, ALORS QUE, ENCORE UNE FOIS, AUCUN
TROUBLE A L'ORDRE PUBLIC N'A EU LIEU ????
Je me contenterai pour l'instant de ces trois questions même si cet incident pose bien d'autres questions sur l'état de délabrement de notre démocratie et en particulier sur la manière dont les médias relateront l'incident. Nous auront une réponse à cette question d'ici demain...
Bonne journée à tous
GUIGOU
aline
POUR VOTRE INFORMATION, VOICI CE QUI S'EST PASSE VENDREDI A CHATEAUNEUF DU PAPE :
1) Vendredi après-midi nous apprenons que Sarko sera à Châteauneuf du Pâpe
Samedi à 16h30. Visiblement le meeting est peu annoncé et réservé
aux fidèles du crû, ce qui n'est pas étonnant, vu le contexte politico-
géographique (proximité d'Orange, forte présence locale FN etc).
2) Samedi vers 12h30, une douzaine de personnes, dont moi, décide de se
retrouver à Châteauneuf du Pâpe vers 16h/16h30 pour "acclamer"
notre Berlusco-bush national.
3) Nous arrivons en ordre dispersé à Châteauneuf vers 16h. Le moins qu'on
puisse dire c'est que notre présence "massive" de 12 personnes environ
aurait dû plutôt passer inaperçue. En effet, parmi les 300 ou 400
personnes présentes sur la place, nous arrivons par groupes de 2 ou 3,
sans banderolle ni signe distinctif, et personne n'a même le temps de
pousser le moindre slogan anti-Sarko...
ET POURTANT, C'EST LA QUE CA DEVIENT INTERESSANT :
A peine arrivés depuis 5 minutes sur la Place, je suis rapidemment ceinturé
par 4 mecs du service d'ordre de Sarko... La place en est d'ailleurs truffée
(sans parler des RG, des flics municipaux et des gendarmes)...Celui qui à
l'air d'être le chef du service d'ordre de Sarko dit à 2 de ses sbires :
"celui-là vous me le lâchez pas d'une semelle"... Et c'est effectivement ce
qu'ils font pendant environ 30 à 40 minutes. Dès que je fait 1 PAS, ils se
déplacent d'un pas, et dès que j'esquive un pas plus rapide, ils me serrent
de façon plus "parlante". L'un des deux passera même les 40 minutes à me
fixer dans les yeux... tactique d'intimidation ou névrose personnelle, je
n'ai pas la réponse, par contre au bout des 40 minutes en question, je
décide d'opérer un repli stratégique vers le seul bistro ouvert sur la place
et donc en pleine effervessence... Les 2 mouches à merde restent sur le
seuil, mais à peine commandé mon café, 3 flics de la gendarmerie entrent
dans le café et l'un d'eux me montre sa carte et me dit : "contrôle
d'identité, voyez nous suivre"...
Ils m'accompagnent jusqu'à la limite du "périmètre sécurisé", au bas de la
rue principale du village, et me disent qu'ils vont m'accompagner jusqu'aux
locaux des services techniques de la ville ou ils effectueront le contrôle.
Au moment de monter dans leur camionnette un copain arrive, et du coup, je
vois que je n'ai pas bénéficié d'un régime privilégié. Quand on arrive au
local des services techniques, on s'aperçoit que la cour est truffée de 5 ou
6 cars de gendarmes mobiles. Autre surprise : 6 copains sont déjà là, ce qui
signifie que nous sommes 8 au total à avoir été interceptés et à être "contrôlés".
Nous sommes retenus une heure et quart, puis libérés, le temps que s'achève
le meeting de "Petit Corps Malade"... Les gendarmes (dépêchés de Gap !)
justifieront la longueur abusive du contrôle par des problèmes de
"communication" avec leur fichier informatique !!
Pendant notre heure et quart de mise en secret, nous avons le temps de
téléphoner à des copains à l'extérieur pour prévenir la presse et une
avocate... Coïncidence ou non, dès que le mot "avocat" est prononcé, nous
sommes libérés dans les 5 minutes... Voila pour les "faits".
Ceci dit, cet incident mineur en soit, et qui s'est bien terminé, pose tout
de même de graves questions :
1) POURQUOI ET COMMENT EST-IL POSSIBLE EN DEMOCRATIE DE SE RETROUVER EN
GARDE A VUE A L'OCCASION D'UN MEETING PUBLIC EN EXTERIEUR SANS AVOIR EN
RIEN TROUBLE L'ORDRE PUBLIC ?
2) COMMENT ET PAR QUI AVONS NOUS ETE REPERES ET "DENONCES" AUX SERVICES
D'ORDRE DE SARKO SI CE N'EST PAR LES RENSEIGNEMENTS GENERAUX EUX-MEMES
ET COMMENT CETTE COLLUSION EST-ELLE ACCEPTABLE ??
3) COMMENT EST-IL POSSIBLE QUE LA GENDARMERIE NATIONALE SOIT AUX ORDRES
D'UN CANDIDAT EN CAMPAGNE ELECTORALE, ALORS QUE, ENCORE UNE FOIS, AUCUN
TROUBLE A L'ORDRE PUBLIC N'A EU LIEU ????
Je me contenterai pour l'instant de ces trois questions même si cet incident pose bien d'autres questions sur l'état de délabrement de notre démocratie et en particulier sur la manière dont les médias relateront l'incident. Nous auront une réponse à cette question d'ici demain...
Bonne journée à tous
GUIGOU