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Bien sûr qu’il fallait slalomer entre les gouttes de pluie ce vendredi soir, pour entrer à la salle de l’Aire ou le groupe d’animation de « Frontignan, ville en transition » proposait une grande séance de travail, après celle du domaine de la Plaine quelques mois auparavant. Mais au vu du nombre de participants, relativement restreint, au regard de l’importance de la ville, en tous cas, on peut légitimement se demander si lorsqu’on craint deux gouttes d’eau, on ne sera pas amené à craindre un engagement plus affirmé dans quelques actions concernant l’avenir de notre ville, de nos enfants et petits- enfants et même celui de notre planète. Car il s’agit bien de cette prise de conscience qui doit être la nôtre pour savoir ce que nous ferons d’ici 30 ou 40 ans, quand les ressources en pétrole seront épuisées. Au pied du mur, si haut, pourrons-nous le franchir ? Ou alors se donne-t-on les moyens, en amont de 2050, dès aujourd’hui et progressivement, en s’y préparant, de le franchir, ce « mur » ?
Vendredi soir, parmi les deux dizaines de personnes présentes, se trouvaient deux jeunes femmes en attente d’un bébé. Sans doute pas un hasard. Sauf que, encore une fois, ces femmes et ces hommes, prêts à travailler pour préparer un avenir sans pétrole, avaient des allures de pionniers-défricheurs de terrain, pas forcément utopistes, car n’oublions pas que selon le sens latin du mot « utopie », c’est ce qui n’existe pas encore et non pas l’impossibilité de faire quelque chose.
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Alors, premier geste symbolique de l’esprit de ce groupe : un petit repas tiré du sac, pris et partagé en commun, où l’on a dégusté saucisson et pâté de foie maison, apporté par un élu -c’est tout à son honneur !- une soupe à l’ail ou une magnifique tarte aux pommes des familles. Cela ne pouvait que faciliter les travaux qui allaient suivre.
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Après la présentation des modalités de la séance de travail en groupes par Eduardo,
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les participants ont formé quatre groupes de réflexion et de prise de décision d’actions, toutes destinées à toucher le public et à informer le plus grand nombre, à agir sur le plan de l’alimentation, celui de l’énergie et celui de l’eau, des domaines bien évidemment primordiaux et vitaux pour notre avenir à tous.
On peut d’ailleurs commencer par ces deux derniers éléments quotidiennement nécessaires, avec la synthèse de ce qui a été retenu par les deux groupes concernés.
ALIMENTATION : Il s’agirait alors d’organiser en juin 2012 une journée destinée à faire connaître les producteurs et productions locales, à travers l’esprit « Ville en Transition ». On y trouverait un répertoire de tous ces producteurs et l’on partagerait un « repas 40km », fabriqué uniquement avec des éléments venant d’un rayon de 40km autour de Frontignan et préparé avec des associations partenaires acceptant l’idée.
Lié à cet aspect cuisine, on pourrait aussi aller ramasser les herbes et légumes de la garrigue, contacter les particuliers qui laissent leurs arbres fruitiers en déshérence pour récupérer les fruits et en tirer utilement profit et lancer des groupements d’achat. Pour ce faire, encore une fois, l’information, nécessaire, se ferait sur le marché de Frontignan.
L’EAU : Après avoir pensé à sa qualité, le groupe en question s’est appesanti sur les économies de sa consommation qu’on pourrait faire. Et là, un spécialiste présent des toilettes sèches est prêt à en expliquer le fonctionnement et l’intérêt- l’économie d’eau- et à répondre à ceux qui pourraient avoir des objections sur l’hygiène ou un soi-disant « retour en arrière ». Signalons au passage que deux membres de Frontignan Ville en transition ont des toilettes sèches chez eux.
La récupération et le stockage de l’eau de pluie a aussi été à l’ordre du jour. Il faut dire qu’en cette période de pluie, le système se révélerait plutôt fructueux ! N’oublions pas que 40% de l’eau payée, n’arrive jamais chez vous car perdue hors des réseaux. Et pour améliorer les rendements, un soutien le plus large de la population est nécessaire pour que la municipalité puisse agir auprès des sociétés de distribution d’eau.
ENERGIE : Toujours en pensant à des actions concrètes pour entamer un processus d’économie, on contacterait les associations de commerçants pour expliquer et convaincre d’éteindre les enseignes lumineuses la nuit.
Le covoiturage vers Montpellier pourrait aussi être mis en place, en parallèle avec le train
Les citoyens pourraient aussi financer une ferme photovoltaïque que la ville installerait sur l’ancienne décharge des Prés St martin.
On a aussi pensé à des coopératives d’achat de matériaux d’isolation pour le bâtiment et à sensibiliser la population par des visites de chantiers utilisant –comme aux Pielles bientôt ?- la Haute Qualité Environnement. Là encore, la communication est essentielle et nécessaire.
Alors on y arrive à cet élément charnière du fonctionnement et du rayonnement du groupe Frontignan en Transition : L’INFORMATION.
Et alors on en revient à « l’information papier », c’est-à-dire un journal, et à celle qui monte : internet !
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Le Journal voudra toucher les autres groupes qui travaillent sur « la Transition », les associations, les Jardins Familiaux, les initiatives privées d’information liées à ce projet de Transition, comme la nouvelle radio locale « Oxygène », qui a autant besoin de l’action publique pour fonctionner que les « Transition » auront besoin d’elle pour faire avancer les projets.
On a d’abord pensé à une formule plutôt traditionnelle de journal avec un éditorial expliquant la transition et des articles produits par les lecteurs, selon une périodicité trimestrielle, dans un premier temps, un certain format, des interviews, des recettes pour la cuisine, le jardin, des éléments venus « d’ailleurs », d’autres réseaux en transition, des projets de réalisations avec les enfants des écoles, maternelles surtout-une enseignante sétoise présente étant déjà partie prenante de cet esprit- et surtout un esprit des plus ouverts, sans aucune couleur politique, la seule « couleur » de ce rassemblement en Transition n’étant faite que de préoccupations sur cet avenir proche sans pétrole, à préparer ensemble, sans autres arrière-pensées.
L’on s’aperçoit alors que la communication la plus généralisée possible s’impose, par le « Net » et tous les liens à activer pour être au courant et encore une fois, FAIRE ENSEMBLE.
Des choses seront alors possibles, avec de la participation, de la bonne volonté, du courage, de la persévérance, des initiatives, choses tout aussi faciles à supporter, qu’elles seront partagées par le plus grand nombre.
Le Forum citoyen, avec cette modeste rampe de lancement, se veut l’un des organes d’information destinés à faire vivre la Ville en Transition. Reste à en sentir l’utilité, par le nombre de réactions et d’engagements que ces éléments d’information vont générer…………….