Avant l’arrivée de quelques surprises de taille, Musc’art, pour sa 31 è édition au restaurant Côté Mer, a partagé le temps d’intervention de ses deux invités du jour entre la tradition, qui consiste à accueillir un auteur local pour la sortie de son dernier livre et la réflexion, philosophique et sociologique, suscitée par l’apport des observations et des propos d’un voyageur invétéré, une sorte de Montaigne des temps modernes.
Et alors Vincent, après avoir fait « infuser » ses observations, de les « cristalliser », dans ses propos de jeudi soir. Des chocs, des révélations et de la réflexion….avec Dubaï, en 2007 et sa plus haute tour du monde… « la Géographie et l’Economie se transforment…le centre de gravité du monde a changé…la puissance économique n’est plus en Europe ou même aux USA, mais ailleurs…du côté des pays émergents…. ».
Déjà, en 1987, avec l’apparition du SIDA, c’était la fin des certitudes pour l’Homme, lequel n’était plus tout-puissant et se devait de vivre avec la peur .
Un troisième choc pour Vincent, en forme de tableau d’épouvante, avec l’effondrement des Twin Towers aux USA. Du coup, « nos enfants-une obsession pour Vincent- peuvent mourir demain, d’une guerre de religion ou d’une croisade… ».
Le quatrième tableau évoqué par Vincent, c’est l’Asie, avec le Japon, qui a bien changé, selon lui, quand il y va, en 2005. C’est là qu’il va trouver des Japonais … « des insulaires, vivre avec leur code de l’honneur, leur politesse et leur volonté d’auto-affirmation et aussi des chefs d’entreprise qui ne veulent pas licencier car ils ressentent une responsabilité sociétale… ». Et de regarder aussi ces Chinois, qui après avoir été dans le dénuement, se promènent à New-York, « en écoutant attentivement les guides… ». Et la France dans tout ça ? « Elle a une carte à jouer…avec sa capitale, Paris, sa Provence, ses paysages et son art de vivre….mais elle ne doit pas décevoir, comme sur le plan du manque d’hygiène, qui, à force, pourrait coûter au pays… ». D’où le questionnement de Vincent sur l’avenir de notre monde et les « balises » qu’il y apporte sur le chemin des réponses :
- « transformons notre gouffre d’ignorance en abîmede curiosité et de tolérance
- développons notre intelligence intuitive, en étant l’autre….
- ouvrons-nous aux futurs partenaires, les pays émergents, entre autre…
- que notre intelligence prenne le pas sur les préjugés des missionnaires que nous sommes parfois…
On aurait pu dire familièrement jeudi soir que « c’était du lourd » à l’écoute de tels propos, illustrés qu’ils étaient par tout un montage photographique aussi réalisé par Vincent, plutôt photographe nocturne obligé mais aussi parfait montreur d’icônes de notre temps, fabuleuses et donc révélatrices d’une puissance humaine en laquelle on peut encore avoir confiance, puisse Vincent avoir raison….Mais le débat est là désormais et à chacun d’y apporter sa touche personnelle de réflexion et…d’action, c’était tout le mérite de l’orateur, de nous avoir ramenés…à l’essentiel !
La bonne vingtaine d’auditeurs de cette soirée est revenue aux réalités terrestres de la table avec ce repas servi à tous par Stéphanie sur la terrasse déjà estivale de Côté Mer.
Angela Mamier a alors d’abord salué son ami Maurice Nougaret, l’historien-romancier de Frontignan le plus prolifique, qui vient de sortir « 1229 Reconquista » et qui présentait encore samedi matin aux Archives de la ville, la réédition de « La petite Encyclopédie de Frontignan-la Peyrade », dont il est l’un des trois auteurs. Et c’est vrai, quand il s’agit d’histoires et de l’Histoire, concernant sa bonne ville, Maurice Nougaret est toujours là, en dévoreur assidu de tout ce qui est archives.
Avant que Maurice n’apporte quelques précisions et anecdotes sur son livre, Angela Mamier l’a situé dans son époque médiévale et dans le cadre de Frontignan, Vic, Mireval et Balaruc (ou plutôt, « Maimona » !) où s’activaient aubergistes, apothicaires et seigneurs, avec leurs « ost ». L’amour-passion de Maurice Nougaret pour l’Histoire, l’a poussé jusque dans les moindres détails, à parler des remèdes de l’époque pour les maladies (et même la peste) qui utilisaient miel, vin et plantes, dont…le haschisch, même ! Angela Mamier a aussi souligné la richesse du vocabulaire de ce livre où l’occitan est bien sûr très présent, avant que le public n’intervienne pour quelques questions, Angela Mamier, complétant son harcèlement par un petit questionnaire surprise amusant, qui fait aussi partie de cette petite tradition ludique de ces rencontres amicales.
Des questions du public, et de l'ami Michel Lemaire, en particulier.
Avec Vincent Vinas, (le fils d’André Vinas, récent invité de Musc’art en spécialiste de Paul Valéry), nous entrions dans une autre dimension, un autre monde…notre monde, par le biais d’un thème de conférence à première vue un peu flou, mais qui a vite pris du relief avec les propos structurés d’un fin observateur de la condition humaine aux quatre coins du monde qu’il a visités en professionnel curieux et attentif à ce monde ; ce monde qui nous entoure et se transforme à une vitesse qui nous dépasse parfois et nous contraint à réfléchir sur notre avenir et celui de nos enfants. Et Vincent s’est exprimé, à notre sens, en véritable philosophe dont l’expérience de la vie, ici et ailleurs, très loin même, jusqu’au Japon, dont il est un grand amoureux (comme un certain président de la République !) pourrait donner matière à un essai socio-philosophique, d’où notre allusion à un Montaigne moderne !!Et alors Vincent, après avoir fait « infuser » ses observations, de les « cristalliser », dans ses propos de jeudi soir. Des chocs, des révélations et de la réflexion….avec Dubaï, en 2007 et sa plus haute tour du monde… « la Géographie et l’Economie se transforment…le centre de gravité du monde a changé…la puissance économique n’est plus en Europe ou même aux USA, mais ailleurs…du côté des pays émergents…. ».
Déjà, en 1987, avec l’apparition du SIDA, c’était la fin des certitudes pour l’Homme, lequel n’était plus tout-puissant et se devait de vivre avec la peur .
Un troisième choc pour Vincent, en forme de tableau d’épouvante, avec l’effondrement des Twin Towers aux USA. Du coup, « nos enfants-une obsession pour Vincent- peuvent mourir demain, d’une guerre de religion ou d’une croisade… ».
Le quatrième tableau évoqué par Vincent, c’est l’Asie, avec le Japon, qui a bien changé, selon lui, quand il y va, en 2005. C’est là qu’il va trouver des Japonais … « des insulaires, vivre avec leur code de l’honneur, leur politesse et leur volonté d’auto-affirmation et aussi des chefs d’entreprise qui ne veulent pas licencier car ils ressentent une responsabilité sociétale… ». Et de regarder aussi ces Chinois, qui après avoir été dans le dénuement, se promènent à New-York, « en écoutant attentivement les guides… ». Et la France dans tout ça ? « Elle a une carte à jouer…avec sa capitale, Paris, sa Provence, ses paysages et son art de vivre….mais elle ne doit pas décevoir, comme sur le plan du manque d’hygiène, qui, à force, pourrait coûter au pays… ». D’où le questionnement de Vincent sur l’avenir de notre monde et les « balises » qu’il y apporte sur le chemin des réponses :
- « transformons notre gouffre d’ignorance en abîmede curiosité et de tolérance
- développons notre intelligence intuitive, en étant l’autre….
- ouvrons-nous aux futurs partenaires, les pays émergents, entre autre…
- que notre intelligence prenne le pas sur les préjugés des missionnaires que nous sommes parfois…
Un public, fasciné par le discours de l'orateur
Ainsi, poursuit Vincent Vinas, en optimiste qu’il reste quand même, restons vivants, pour témoigner et donner l’Education à nos enfants et agissons comme si on pouvait changer le monde . Et surtout, en guise de « chapeau philosophique » à ces balises-conseils, soyons visibles, désirables et aimables, recherchons nos similitudes plutôt que nos différences, car l’harmonie de notre futur est à ce prix… » !On aurait pu dire familièrement jeudi soir que « c’était du lourd » à l’écoute de tels propos, illustrés qu’ils étaient par tout un montage photographique aussi réalisé par Vincent, plutôt photographe nocturne obligé mais aussi parfait montreur d’icônes de notre temps, fabuleuses et donc révélatrices d’une puissance humaine en laquelle on peut encore avoir confiance, puisse Vincent avoir raison….Mais le débat est là désormais et à chacun d’y apporter sa touche personnelle de réflexion et…d’action, c’était tout le mérite de l’orateur, de nous avoir ramenés…à l’essentiel !
La bonne vingtaine d’auditeurs de cette soirée est revenue aux réalités terrestres de la table avec ce repas servi à tous par Stéphanie sur la terrasse déjà estivale de Côté Mer.