Aménagement. De la friche industrielle de l’usine de soufre à l’éco-quartier des Pielles, le maire fait le point sur le futur quartier.
«Nous allons passer du pire au meilleur»
![Zac des Pielles 0_3610](https://i.servimg.com/u/f20/09/01/37/32/0_3610.jpg)
Le futur quartier des Pielles viendra effacer les traces d’un
passé industriel au profit de l’habitat et de la qualité de vie
Alors que le choix de l’aménageur du futur quartier d’habitations, «Zac des Pielles», a été voté mardi soir au conseil municipal, à savoir Hérault Aménagement, le maire de Frontignan, Pierre Bouldoire, a fait, le matin même en mairie, un état des lieux du dossier, qualifié de «fondamental pour la ville».
Il s’agit d’une opération des plus importantes pour la cité muscatière puisqu’en lieu et place de l’ancienne usine de soufre va bientôt se dresser, sur plus de 4,5 ha, un nouveau quartier de 400 habitations. «Nous allons passer du pire au meilleur, transformer un espace très dégradé en éco-quartier agréable à vivre» déclare Pierre Bouldoire. Un choix effectué depuis de longues années qui consiste à «utiliser la poussée démographique pour reconstruire la ville sur elle-même en réhabilitant les friches industrielles et préservant les espaces naturels» et qui entre, aujourd’hui, dans sa partie «opérationnelle». Un choix qui s’inscrit dans une conception globale et cohérente de la ville et qui vise à répondre au besoin pressant de logement tout en privilégiant le service public et l’activité commerciale de proximité, la mixité sociale, la protection de l’environnement et l’harmonie avec le reste de la ville.
Habitat mixte et écologique
Ce sont donc 400 logements, de tous types (public et privé, locatif, accession à la propriété…), qui vont être construits entre le rond-point du Barnier et le boulevard de la République. Habitat individuel en bordure pour faire le lien «en souplesse» avec le centre ville d’un côté et le lotissement de l’autre et habitat collectif en grande proportion pour répondre au fort besoin de logements. Ces logements collectifs ne dépasseront pas 3 étages pour les plus hauts, 20% seront des logements sociaux. Tous devront répondre à des normes très strictes, «Haute Qualité Environnementale», notamment en matière de gestion des eaux pluviales, de conception des espaces verts, de maîtrise des ambiances sonores, solaires et aérodynamiques. Priorité sera évidemment donnée aux énergies renouvelables et au traitement des conditions climatiques (vent, soleil…). Ce projet pilote fait d’ailleurs partie des 15 projets lauréats au niveau national, «Villa Urbaine Durable», qui feront l’objet d’un suivi attentif de la part du Ministère des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer dans le cadre du Plan Urbanisme Construction Architecture.
La Zac, un outil
Pour Pierre Bouldoire, la procédure de zone d’aménagement concertée (Zac) a été retenue car elle semble «la mieux adaptée» à la création d’un tel quartier. «Elle permet à la municipalité de garder la maîtrise sur les équipements publics et les choix d’aménagement ainsi qu’une véritable concertation avec les habitants et les entreprises qui résident sur le site». Sur ce dernier point, parmi les 7 entreprises en place, certaines pourront rester, d’autres, en revanche, dont l’activité est incompatible avec l’habitat seront déplacées «dans de très bonnes conditions» assure le maire.
Outre la volonté de mixité sociale, de qualité environnementale et d’intégration du site à l’environnement, de développement des services et des espaces publics, un autre avantage de la Zac pour la Ville est de pouvoir compléter le parc de stationnement. A cet effet, l’ancienne caserne des pompiers, située de l’autre côté de l’ex-nationale en passe de devenir un boulevard urbain communal, accueillera un parking.
Côté services publics, c’est une médiathèque intercommunale (communauté d’agglomération du bassin de Thau) qui verra le jour. D’autres locaux et espaces publics sont également prévus. L’ancienne gare de marchandise sera remplacée par la toute nouvelle gare de voyageurs dans quelques années. Pour ce qui est des commerces, leur nombre n’est pas encore précisément défini mais le maire promet qu’un «maximum» est prévu.
Le choix d’un aménageur voté hier au conseil municipal s’est donc arrêté sur la Société d’Economie Mixte Hérault Habitat qui, au vu des propositions des 3 candidats en lice et au terme des négociations, s’est avérée la plus convaincante et la plus intéressante, notamment en matière budgétaire. La participation financière de la Ville s’élèvera à 1,16 M € soit moitié moins qu’avec les autres aménageurs.
Côté calendrier, les choses s’accélèrent maintenant et les travaux de démolition devraient commencer dès la fin 2007, au pire janvier 2008. Les travaux et la livraison devraient ensuite durer quelques années, «7 au maximum pour que tout soit parfaitement terminé» souhaite le maire qui affirme «tout faire pour obtenir ce quartier au plus vite et au mieux».
Un peu d’histoire
L’usine de Soufre a été construite en 1888. Un siècle plus tard, en 1989, la ville connaît un large mouvement de désindustrialisation avec la fermeture du Soufre, des cimenteries Lafarge et de la raffinerie Mobil. Cette même année, la Ville achète les terrains pour 6 M F, soit près d’1 M Euros. En 1994, la Ville confie ces terrains à « Ressource et valorisation » pour une durée de 20 ans pour y faire une zone d’activité économique et artisanale. Face à l’évident échec du projet, la Ville réussi à récupérer gratuitement les terrains, en 2002, soit 12 ans avant la fin du bail. En 2004, les études préalables de faisabilité du projet de création de quartier sont lancées. En 2005 débute la concertation publique qui s’achève en avril 2006, date à laquelle le conseil municipal débat du dossier de création de la Zac. Fin 2006, la procédure de consultation des aménageurs est lancée. Juillet 2007, l’aménageur est choisi. Fin 2007, es démolitions commenceront et les premiers aménagements apparaîtront.
«Nous allons passer du pire au meilleur»
![Zac des Pielles 0_3610](https://i.servimg.com/u/f20/09/01/37/32/0_3610.jpg)
Le futur quartier des Pielles viendra effacer les traces d’un
passé industriel au profit de l’habitat et de la qualité de vie
Alors que le choix de l’aménageur du futur quartier d’habitations, «Zac des Pielles», a été voté mardi soir au conseil municipal, à savoir Hérault Aménagement, le maire de Frontignan, Pierre Bouldoire, a fait, le matin même en mairie, un état des lieux du dossier, qualifié de «fondamental pour la ville».
Il s’agit d’une opération des plus importantes pour la cité muscatière puisqu’en lieu et place de l’ancienne usine de soufre va bientôt se dresser, sur plus de 4,5 ha, un nouveau quartier de 400 habitations. «Nous allons passer du pire au meilleur, transformer un espace très dégradé en éco-quartier agréable à vivre» déclare Pierre Bouldoire. Un choix effectué depuis de longues années qui consiste à «utiliser la poussée démographique pour reconstruire la ville sur elle-même en réhabilitant les friches industrielles et préservant les espaces naturels» et qui entre, aujourd’hui, dans sa partie «opérationnelle». Un choix qui s’inscrit dans une conception globale et cohérente de la ville et qui vise à répondre au besoin pressant de logement tout en privilégiant le service public et l’activité commerciale de proximité, la mixité sociale, la protection de l’environnement et l’harmonie avec le reste de la ville.
Habitat mixte et écologique
Ce sont donc 400 logements, de tous types (public et privé, locatif, accession à la propriété…), qui vont être construits entre le rond-point du Barnier et le boulevard de la République. Habitat individuel en bordure pour faire le lien «en souplesse» avec le centre ville d’un côté et le lotissement de l’autre et habitat collectif en grande proportion pour répondre au fort besoin de logements. Ces logements collectifs ne dépasseront pas 3 étages pour les plus hauts, 20% seront des logements sociaux. Tous devront répondre à des normes très strictes, «Haute Qualité Environnementale», notamment en matière de gestion des eaux pluviales, de conception des espaces verts, de maîtrise des ambiances sonores, solaires et aérodynamiques. Priorité sera évidemment donnée aux énergies renouvelables et au traitement des conditions climatiques (vent, soleil…). Ce projet pilote fait d’ailleurs partie des 15 projets lauréats au niveau national, «Villa Urbaine Durable», qui feront l’objet d’un suivi attentif de la part du Ministère des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer dans le cadre du Plan Urbanisme Construction Architecture.
La Zac, un outil
Pour Pierre Bouldoire, la procédure de zone d’aménagement concertée (Zac) a été retenue car elle semble «la mieux adaptée» à la création d’un tel quartier. «Elle permet à la municipalité de garder la maîtrise sur les équipements publics et les choix d’aménagement ainsi qu’une véritable concertation avec les habitants et les entreprises qui résident sur le site». Sur ce dernier point, parmi les 7 entreprises en place, certaines pourront rester, d’autres, en revanche, dont l’activité est incompatible avec l’habitat seront déplacées «dans de très bonnes conditions» assure le maire.
Outre la volonté de mixité sociale, de qualité environnementale et d’intégration du site à l’environnement, de développement des services et des espaces publics, un autre avantage de la Zac pour la Ville est de pouvoir compléter le parc de stationnement. A cet effet, l’ancienne caserne des pompiers, située de l’autre côté de l’ex-nationale en passe de devenir un boulevard urbain communal, accueillera un parking.
Côté services publics, c’est une médiathèque intercommunale (communauté d’agglomération du bassin de Thau) qui verra le jour. D’autres locaux et espaces publics sont également prévus. L’ancienne gare de marchandise sera remplacée par la toute nouvelle gare de voyageurs dans quelques années. Pour ce qui est des commerces, leur nombre n’est pas encore précisément défini mais le maire promet qu’un «maximum» est prévu.
Le choix d’un aménageur voté hier au conseil municipal s’est donc arrêté sur la Société d’Economie Mixte Hérault Habitat qui, au vu des propositions des 3 candidats en lice et au terme des négociations, s’est avérée la plus convaincante et la plus intéressante, notamment en matière budgétaire. La participation financière de la Ville s’élèvera à 1,16 M € soit moitié moins qu’avec les autres aménageurs.
Côté calendrier, les choses s’accélèrent maintenant et les travaux de démolition devraient commencer dès la fin 2007, au pire janvier 2008. Les travaux et la livraison devraient ensuite durer quelques années, «7 au maximum pour que tout soit parfaitement terminé» souhaite le maire qui affirme «tout faire pour obtenir ce quartier au plus vite et au mieux».
Un peu d’histoire
L’usine de Soufre a été construite en 1888. Un siècle plus tard, en 1989, la ville connaît un large mouvement de désindustrialisation avec la fermeture du Soufre, des cimenteries Lafarge et de la raffinerie Mobil. Cette même année, la Ville achète les terrains pour 6 M F, soit près d’1 M Euros. En 1994, la Ville confie ces terrains à « Ressource et valorisation » pour une durée de 20 ans pour y faire une zone d’activité économique et artisanale. Face à l’évident échec du projet, la Ville réussi à récupérer gratuitement les terrains, en 2002, soit 12 ans avant la fin du bail. En 2004, les études préalables de faisabilité du projet de création de quartier sont lancées. En 2005 débute la concertation publique qui s’achève en avril 2006, date à laquelle le conseil municipal débat du dossier de création de la Zac. Fin 2006, la procédure de consultation des aménageurs est lancée. Juillet 2007, l’aménageur est choisi. Fin 2007, es démolitions commenceront et les premiers aménagements apparaîtront.