L’association « Construisons notre ville » a présenté son programme pour la ville, entre UMP et Démocratie plurielle.Un arrangement a-politiqueUne tribune exclusivement masculine, fauteuils en cuir bleus
style plateau TV, « rupture », « ambition » et « ouverture »… des mots à
la mode… sarkozyste. L’association « Construisons notre ville », crée en avril dernier «
pour œuvrer pour le bien de Frontignan» selon son président Pierre Lardy, a présenté son programme pour la ville devant une petite centaine de personnes, lundi soir dernier, à la Maison des associations de la Peyrade.
L’exposé du président a démarré sur les chapeaux de roue par une critique acerbe de la ville qualifiée ironiquement de «
remarquable» par Pierre Lardy. «
Remarquable par ses friches industrielles, son incivilité, sa saleté, l’abandon des espaces publics, son aspect peu attractif, son centre déserté, sa plage sinistrée, son urbanisme anarchique, ses infrastructures insalubres ou inexistantes». Un discours ponctué de quelques affirmations assénées en vérités indéniables, «
Frontignan est la ville du département qui a la plus haute fiscalité» ou encore à propos du programme de rénovation de la voirie, «
c’est du colmatage au coup par coup, il n’y a pas de vision globale à long terme».
La parole a ensuite été donnée à Frédéric Toos, architecte sétois, Frontignanais depuis peu, candidat malheureux à l’investiture UMP au profit de l’élu frontignanais Michel Ferrier. Avec Frédéric Patte et Eric Calmette, il a présenté les propositions de l’association. «
Créer des emplois par le tourisme» semble être l’axe majeur du programme de «Construisons notre ville», «
avec la réalisation d’un complexe hôtelier, d’un complexe cinématographique ou encore d’un parc de loisirs».
Egalement évoquées, la création d’une promenade en bord de mer ou dans le massif de la Gardiole et l’organisation d’animations et de festivités ainsi que la préconisation, en matière d’urbanisme, «
de construire vertical plutôt qu’horizontal».
Après une description apocalyptique d’une ville «
dortoir», «
sans vision globale», «
mal gérée» et «
totalement délabrée», c’est «
la rupture», «
l’ambition» et «
l’ouverture» qui ont été prônées.
Une ouverture bien entendue par certains, notamment Patrick Lévy et Léontine Redondo, tous deux élus de ce qui fut «La Plurielle». Se félicitant d’avoir souvent «
les mêmes analyses, les même projets et les même votes en conseil municipal» que l’élu UMP Jean-Claude Alquier présent également dans l’assistance, Patrick Lévy, tête de liste de la gauche plurielle aux dernières élections municipales a donc tout naturellement proposé «officiellement» de travailler avec «Construisons notre ville». Il faut dire que le docteur Lévy, adepte du grand écart politique, a depuis longtemps jeté sa rose fanée, au point de se rapprocher de plus en plus près de la droite UMP. Apparemment, pour battre Pierre Bouldoire, peu importe la méthode…
«
Nous ne pouvons qu’être d’accord, on devrait pouvoir établir un programme» s’est tout aussi naturellement réjoui Pierre Lardy. Le «mariage» est donc des plus probables…
Michel Ferrier, absent de la réunion et officiellement investi par son parti ce samedi affirme quant à lui «
La liste que je mènerai sera d’ouverture, il y aura 6 ou 7 personnes de «Construisons notre ville», au moins dix personnes de gauche et mon 1er adjoint sera socialiste. Pour Patrick Lévy, rien n’est arrêté, je rencontre tout le monde».
Décidemment, la méthode Sarkozy fait des adeptes.