'élan
civique enregistré pour l'élection présidentielle de 2007 a été
spectaculaire mais reste fragile. Dans une étude sur la participation
électorale en 2007, publiée jeudi 27 décembre, l'Institut national de
la statistique et des études économiques (Insee) insiste sur la vague
d'inscriptions sur les listes électorales mais souligne aussi le
caractère
"intermittent" et
"sélectif" des votes.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}
|
Au total, 3
millions d'électeurs supplémentaires ont été enregistrés par rapport à
2002, dont 1,4 million inscrit pour la première fois.
"Le facteur
démographique et l'inscription d'office des jeunes qui ont atteint 18
ans en 2006 ne suffisent pas à expliquer l'ampleur du phénomène", note l'institut.
HIÉRARCHISATION DES SCRUTINSAinsi,
40 % seulement de ces nouvelles inscriptions correspondent à des
enregistrements d'office et 60 %, soit 830 000 électeurs, à des
démarches volontaires effectuées fin 2006.La moitié de ces 830 000 nouveaux inscrits sont âgés de moins de 30 ans et un quart de 30 à 39 ans.
"Ce
mouvement d'inscription des générations récentes à la veille du scrutin
présidentiel de 2007 illustre a contrario la position de retrait qu'une
partie d'entre elles avait adoptée au cours des années passées", note l'Insee.Les
mouvements d'inscription les plus importants ont été constatés en
Ile-de-France. Le phénomène a été significatif dans les communes
populaires de la banlieue parisienne, notamment Clichy-sous-Bois,
Grigny, Villeneuve-la-Garenne, Pierrefitte-sur-Seine, Creil,
Garges-lès-Gonesse ou Villiers-le-Bel.L'ensemble des nouveaux
inscrits ont fortement participé au scrutin présidentiel avec 83,5 % de
votants aux deux tours (contre 80,7 % pour les autres) et seulement 5,7
% (contre 10,3 %) d'abstentionnistes. Mais cette surmobilisation a
disparu pour les élections législatives : 48 % d'entre eux se sont
abstenus de toute participation, contre 31 % seulement pour les autres.
"Les électeurs ne délaissent pas les urnes mais s'expriment par un vote intermittent et sélectif", résume l'Insee, en insistant sur la forte hiérarchisation des scrutins par les citoyens, notamment les plus jeunes.
Luc Bronner