Lorsque Claude Gloasgen a osé critiquer publiquement "la République des experts", rappelant benoîtement que c’est –peut-être?- le travail des élus du peuple de proposer et d’avaliser les réformes touchant la vie des français, ce pauvre député (UMP!) s’est entendu proposer par Jacques Attali d’aller traîner ses godillots dans la gadoue de "la République des imbéciles".
Jacques Attali, qui a énormément d’idées, n’a jamais eu celle de se frotter au suffrage universel. Il serait pourtant assez cocasse de le voir sur les marchés "vendre" ses réformes invendables au bon peuple.
Lui qui prône le "changement" tous azimuts, n’a pas changé depuis 81: j’ai pu le constater en effectuant un reportage au début du septennat de F. Mitterrand sur les "coulisses de l’Élysée": dans un univers où l’on ne se fait guère de cadeaux, le staff du nouveau président était réellement uni comme les doigts de la main. À ma grandesurprise, les poignards restaient rangés dans leurs dagues, même lorsdes conversations off…
Exception confirmant la règle, un seul conseiller, dont l’arrogance n’avait –déjà!- d’égale que la suffisance, concentrait sur son immodeste personne un flot unanime de reproches et de railleries de la part de ses collègues de travail.
Beaucoup d'idée, dont une très haute de lui même
Jacques Attali, qui a beaucoup d’idées, en a surtout une très haute de sa petite personne: on l’a vu, l’autre soir, invité du 20 heures de France 2, balayer d’un revers méprisant et quasi insultant ("mensonger") le commentaire du journaliste, bien évidemment dans l’impossibilité de se justifier.
Seul le Président a eu l’autorisation de critiquer, dans une limite raisonnable, 2 ou 3 -pas plus, faut pas déconner!- ses 316 propositions décoiffantes (au fait, une réforme des salons de coiffure est-elle prévue?). Mais sûrement pas un vulgaire député, forcément borné, frileux ou populiste. Et encore moins, un minable journaliste - pléonasme!-, forcément superficiel, et inculte, que dis-je, ignare! Une corporation envers laquelle il a toujours professé un mépris abyssal.
Ironie de l’histoire : ce sont des journalistes (anglais) qui l’ont déboulonné de son trône de la BERD en dénonçant, avec force détails, ses excès mégalomaniaques (hall en marbre rare, utilisation immodérée d’un jet privé (il est vrai que les first sont horriblement mal fréquentés, avec tous ces Russes nouveaux riches). Pas de bol: il était tombé sur des journalistes qui avaient osé faire leur boulot. Source
Mais que diable Sarkozy est allé faire en s'entichant de ce penseur prétencieux qui visiblement a pris gout aux couloirs de l'élysée. Plusieurs mois pour nous décréter qu'il faut faciliter l'ouverture de salons de coiffure, plus de taxis alors que tout les villes se creusent le crane pour réduire la circulation, plus de supermarchés alors que l'on sait qu'ils sont tout sauf créateurs d'emplois. Un éléphant qui accouche de la crotte d'une souris.
Je l'ai lu, c'est un ramassi sans cohérence de propositions fantaisistes dont la mise en oeuvre me parrait infaisable. (à part pour les coiffeurs peut etre ?)
Soyons sérieux, s'il ne sagissait pas d'un rapport officiel financé par l'état, (nos impots) j'en rirais sans retenu.
une chose est sûr, c'est que l'éditeur privé qui s'est vu attribuer les droits va faire un carton... s'il publie cela avec un autre titre. Je lui suggére "grand guignole fait de la politique."