Le Cinémistral et ses jeunes médiateurs ont eu l’audace de présenter vendredi soir, ce film d’un jeune réalisateur australien de 23 ans, « 2h37 », un film qui a étonné à sa sortie en novembre dernier.
Drame d’une réelle densité, ton grave et douloureux, le film remonte le temps à partir de la découverte du corps sans vie d’une adolescente dans les toilettes d’un lycée. A travers six lycéens de l’entourage de la jeune fille, le film essaie d’expliquer les raisons de ce suicide brutal.
Ce film a été suivi d’un riche et long débat dans lequel le public de jeunes et de parents a posé des questions pertinentes à Elisabeth Langer-Tarroux, psychologue, invitée par priscilla Schneider, la directrice du cinéma.
Tour à tour ont été soulignés l’absence terrifiante des adultes, la solitude des jeunes, l’éveil des sentiments amoureux et leur complexité, l’âge des idées noires et le vide immense qui l’accompagne parfois et cet état d’exaspération secrètement intériorisé devant un environnement pas du tout en phase avec les aspirations de cette jeune fille qui l’ont poussée à cette extrémité fatale.
Mme Langer a vanté le mérite de ce film qui lève le tabou du suicide chez les jeunes (1000 décès par an, seconde cause de mortalité chez eux) et met en évidence le difficile passage à l’âge adulte qui en mène certains vers des comportements déviants. Finalement tous auront senti qu’amour, écoute, dialogue, sérénité dans la famille sont toujours aussi nécessaires au bon développement d’un jeune en route vers la vie.
![Cinéma: "2h37", l'heure fatidique Fro_2h10](https://i.servimg.com/u/11/02/60/77/th/fro_2h10.jpg)
Des jeunes dans la salle ont donné leur sentiment sur ce problème.