[ Hérault ] Votre Voisin n’a pas de papiers

présentent

Votre Voisin n’a pas de papiers - Paroles d’étrangers
Adaptation au théatre du livre publié par laCIMADE aux
Editions La Fabrique 2006 par laCompagnie OPSIS

Vendredi 2 mars – 20h30
Salle du Bowling, Halle des Sports du Barrou
rue des Gerfauts - Sète




Ce ne sont pas des fantômes invisibles. mais ils vivent à côté de nous, dans nos villes. nos villages, notre rue ou notre immeuble. Ce sont nos voisins et ils n'ont pas de papiers. Qu'ils soient présents en France depuis de nombreuses années ou qu'ils viennent d'arriver, ils ont reconstruit leurvie à nos côtés ou ne demandent qu'à le faire. Ils s'installent ici avec leur richesse, leur famille, leur culture et leur regard.

(..) Vivre sans papiers, tu vis comme un voleur. Tu n'as aucune situation. Tes années passent et la moitié de ta vie est passée pour rien du tout. Tu n'as plus rien, tu n'as aucun avenir, ni ici ni là-bas, parce que là-bas ... si tu es expulsé de France, tu n'es rien du tout. Alors il faut éviter ça. Personne ne peut comprendre ça lorsqu'on n'est pas passé par là (..).

(..) Là maintenant, je casse des portes. je casse des portes, je casse des portes. Maintenant j'en ai marre, toute ma vie je finirai toujours par casser des portes (..).

(..) Quand nous on vient en France, nous sommes des chiens, nous sommes n'importe quoi. je souffre pendant des années toujours dans la rue comme ça. Je n'ai jamais eu la chance de m'installer quelque part! Donc je dois perdre toute ma vie comme ça? Je suis passée à la prostitution en France. Dans mon pays, je n'ai jamais fait ça. Dans mon pays, je partais à l'école (..).

A la lecture de ces témoignages, et dans un contexte politique qui ne s’y prête guère, une évidence s’est imposée à la compagnie OPSIS : adapter à la scène ces «paroles d’étrangers».

« Le durcissement progressif et ininterrompu de la réglementation sur l’immigration appelle des réactions. Parmi celles-ci : la nôtre. Il nous fallait nous faire l’écho de ces témoignages très dignes exprimés avec dignité et derrière lesquels se cachent des vies brisées, se jouent des tragédies individuelles (..). Ces témoignages vivants, humains, sans concession, et sans haine, non plus, nous permettent, par l’émotion qu’ils véhiculent, mais aussi par leur réalisme et leur précision, de mettre au point, ensemble, une arme efficace contre l’intolérance et l’arbitraire. »