Grands principes de la doctrine coopérative
Quelques grands principes de la doctrine coopérative :
Contrôle démocratique et primauté de l’Homme sur le capital : 1 personne = 1 voix
Propriété collective
Impartageabilité des réserves
Solidarité
Liberté d'adhésion
Juste répartition du profit
La Scop, un modèle idéal d'entreprise ?
La Scop propose un modèle « idéal » de gestion d’entreprise, toutefois tous les salariés des Scop ne sont pas associés : (les conditions de l’accession au sociétariat sont propres à chaque Scop).
En outre le statut de salarié-associé n’est pas simple, il est difficile à gérer et le droit du travail est parfois malaisé à appliquer sur ces « patrons-salariés » qui n’ont pas toujours été formés pour répondre à la complexité de certaines situations.
De plus, le contexte économique actuel, difficile pour les entreprises non coopératives, est le même pour les Scop qui œuvrent sur un marché concurrentiel. Les Scop procèdent donc, comme les autres entreprises, à des licenciements.
Cependant, ces licenciements ne seront jamais décrétés pour permettre un accroissement des profits, mais pour éviter la disparition de la coopérative.
Les défenseurs de ce modèle considèrent donc que ce mode de management de l’entreprise privée, à la fois humain et éloigné du profit à tout prix, donne une plus grande chance de pérennité à l’activité, et donne un moyen adéquat de fonctionner sur une logique de long terme plutôt que de rentabilité à court terme.
Pour assurer sa pérennité et la transmission inter-générationelle, la Scop doit cependant apporter une attention particulière à la formation de ses salariés et à la transmission des savoirs et des plus anciens vers les plus jeunes.
La coopération de production en France, en Europe et dans le monde
Brève histoire de la coopérative de production
(Voir aussi l'Histoire de l'économie sociale)
Les premières « associations ouvrières » sont nées dans la clandestinité au début du 19ème siècle.
En effet, depuis la révolution, la Loi Le Chapelier de 1791 interdisait toute « coalition » dont les associations et autres organisations de personnes (Il ne devait y avoir aucun intermédiaire entre l'État et le Citoyen).
En février 1848, le gouvernement provisoire arrivé au pouvoir lors de la révolution autorisa pour la première fois les associations ouvrières. Cette autorisation fut cependant une parenthèse de quelques mois, à l'issue de laquelle débuta une vague de répressions, durant laquelle de nombreux militants d'associations ouvrières furent soupçonnés de conspiration et condamnés.
En 1864, l'État autorise à nouveau les coalitions.
En 1871, durant la Commune de Paris, les ateliers abandonnés par les chefs d'entreprises sont massivement repris par leurs ouvriers (reprise qui ne durera que le temps de la Commune).
En 1884 naît l'ancêtre de la CGSCOP, la Chambre Consultative des Associations Ouvrières de Production. L'Alliance Coopérative internationale sera quant à elle fondée en 1892.
En 1885 est fondée l'École de Nîmes par Charles Gide, qui influencera fortement les débats sur la coopération en France.
En 1900, le pays compte près de 250 coopératives de production. En 1910, elles seront 500, représentant 20 000 sociétaires.
Le mouvement connaîtra des évolutions en dent de scie durant tout le siècle, ses phases de fort développement étant en 1936, durant l'après guerre, entre 1978 et 1982 et depuis 1995.
En 1979, la France comptait environ 650 SCOP.
En 1985, la France comptait 1 300 SCOP qui employaient 40 000 personnes.
Depuis 1995, les SCOP ont permis d'inventer de nouveaux types d'entreprises, comme les coopératives d'activités où les sociétés coopératives d'intérêt collectif.
La coopération de production aujourd'hui
Les SCOP concernent aujourd'hui en France des secteurs d'activités très diversifiés et des entreprises de toutes tailles, de la TPME à la grande entreprise de plusieurs centaines de salariés, à l'instar du Groupe Chèque Déjeuner, ou d'Acome (plus de 1000 salariés). D'autres entreprises connues sont en scop, comme les journaux Alternatives Economiques et Les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'école de conduite ECF, la société de jouets « Moulin Roty »...
En 2004, selon la CGCOP :
La France comptait 1700 scop dans laquelle travaillaient plus de 36000 salariés
La taille moyenne des scop est de 21 salariés
Près de 60% des salariés en scop sont aussi associés
Toujours selon la CGSCOP, le mouvement coopératif de production représente plus d'un million de salariés en Europe, répartis en 80 000 « coopératives de travail et entreprises participatives autogérées ». L'Espagne est notamment un pays où la coopération est très présente, avec le groupe coopératif « Montdragon », au pays basque, très diversifié et qui compte 80 000 salariés dont 35 000 associés.
Enfin, au niveau mondial, selon l'ACI (Alliance Coopérative Internationale), la coopération de production compterait 800 Millions de sociétaires, dont 550 000 coopératives agricoles.
sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Scop
http://www.scop.coop/p193_FR.htm
Quelques grands principes de la doctrine coopérative :
Contrôle démocratique et primauté de l’Homme sur le capital : 1 personne = 1 voix
Propriété collective
Impartageabilité des réserves
Solidarité
Liberté d'adhésion
Juste répartition du profit
La Scop, un modèle idéal d'entreprise ?
La Scop propose un modèle « idéal » de gestion d’entreprise, toutefois tous les salariés des Scop ne sont pas associés : (les conditions de l’accession au sociétariat sont propres à chaque Scop).
En outre le statut de salarié-associé n’est pas simple, il est difficile à gérer et le droit du travail est parfois malaisé à appliquer sur ces « patrons-salariés » qui n’ont pas toujours été formés pour répondre à la complexité de certaines situations.
De plus, le contexte économique actuel, difficile pour les entreprises non coopératives, est le même pour les Scop qui œuvrent sur un marché concurrentiel. Les Scop procèdent donc, comme les autres entreprises, à des licenciements.
Cependant, ces licenciements ne seront jamais décrétés pour permettre un accroissement des profits, mais pour éviter la disparition de la coopérative.
Les défenseurs de ce modèle considèrent donc que ce mode de management de l’entreprise privée, à la fois humain et éloigné du profit à tout prix, donne une plus grande chance de pérennité à l’activité, et donne un moyen adéquat de fonctionner sur une logique de long terme plutôt que de rentabilité à court terme.
Pour assurer sa pérennité et la transmission inter-générationelle, la Scop doit cependant apporter une attention particulière à la formation de ses salariés et à la transmission des savoirs et des plus anciens vers les plus jeunes.
La coopération de production en France, en Europe et dans le monde
Brève histoire de la coopérative de production
(Voir aussi l'Histoire de l'économie sociale)
Les premières « associations ouvrières » sont nées dans la clandestinité au début du 19ème siècle.
En effet, depuis la révolution, la Loi Le Chapelier de 1791 interdisait toute « coalition » dont les associations et autres organisations de personnes (Il ne devait y avoir aucun intermédiaire entre l'État et le Citoyen).
En février 1848, le gouvernement provisoire arrivé au pouvoir lors de la révolution autorisa pour la première fois les associations ouvrières. Cette autorisation fut cependant une parenthèse de quelques mois, à l'issue de laquelle débuta une vague de répressions, durant laquelle de nombreux militants d'associations ouvrières furent soupçonnés de conspiration et condamnés.
En 1864, l'État autorise à nouveau les coalitions.
En 1871, durant la Commune de Paris, les ateliers abandonnés par les chefs d'entreprises sont massivement repris par leurs ouvriers (reprise qui ne durera que le temps de la Commune).
En 1884 naît l'ancêtre de la CGSCOP, la Chambre Consultative des Associations Ouvrières de Production. L'Alliance Coopérative internationale sera quant à elle fondée en 1892.
En 1885 est fondée l'École de Nîmes par Charles Gide, qui influencera fortement les débats sur la coopération en France.
En 1900, le pays compte près de 250 coopératives de production. En 1910, elles seront 500, représentant 20 000 sociétaires.
Le mouvement connaîtra des évolutions en dent de scie durant tout le siècle, ses phases de fort développement étant en 1936, durant l'après guerre, entre 1978 et 1982 et depuis 1995.
En 1979, la France comptait environ 650 SCOP.
En 1985, la France comptait 1 300 SCOP qui employaient 40 000 personnes.
Depuis 1995, les SCOP ont permis d'inventer de nouveaux types d'entreprises, comme les coopératives d'activités où les sociétés coopératives d'intérêt collectif.
La coopération de production aujourd'hui
Les SCOP concernent aujourd'hui en France des secteurs d'activités très diversifiés et des entreprises de toutes tailles, de la TPME à la grande entreprise de plusieurs centaines de salariés, à l'instar du Groupe Chèque Déjeuner, ou d'Acome (plus de 1000 salariés). D'autres entreprises connues sont en scop, comme les journaux Alternatives Economiques et Les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'école de conduite ECF, la société de jouets « Moulin Roty »...
En 2004, selon la CGCOP :
La France comptait 1700 scop dans laquelle travaillaient plus de 36000 salariés
La taille moyenne des scop est de 21 salariés
Près de 60% des salariés en scop sont aussi associés
Toujours selon la CGSCOP, le mouvement coopératif de production représente plus d'un million de salariés en Europe, répartis en 80 000 « coopératives de travail et entreprises participatives autogérées ». L'Espagne est notamment un pays où la coopération est très présente, avec le groupe coopératif « Montdragon », au pays basque, très diversifié et qui compte 80 000 salariés dont 35 000 associés.
Enfin, au niveau mondial, selon l'ACI (Alliance Coopérative Internationale), la coopération de production compterait 800 Millions de sociétaires, dont 550 000 coopératives agricoles.
sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Scop
http://www.scop.coop/p193_FR.htm