Il y a toujours un peu d’appréhension à la veille de la présentation d’un nouveau Musc’art. Mais ce jeudi, petite crainte supplémentaire car nous n’étions plus dans le cadre familier et rassurant du restaurant « Côté Mer ». En effet, la présidente, Angela Mamier, « recevait » chez elle, en ville, dans son jardin pour justement ne pas perturber l’activité commerciale de « Côté Mer », au sommet de la saison touristique, ce qui peut aussi provoquer à pareille époque quelques vibrations sonores indésirables sur les productions artistico-littéraires de Musc’art.
Après l’arrivée à partir de 18h des invités à se produire devant ceux du public, ils ont été en tout une trentaine à faire de cette soirée, toujours aussi consacrée aux artistes et à la culture, celle de bien des surprises, toutes plus agréables, les unes que les autres.
Même s’il y a eu quelques défections côté habitués, pour raisons de vacances, c’est un nombre surprenant de petits nouveaux(elles), qui ne connaissaient pas du tout Musc’art, qui ont comblé les absences des habitués. On a aussi pu sentir que ces personnes se sont senties très vite à l’aise, au vu de la « formule-maison » mise sur pied, exceptionnellement ce soir-là, par Angela Mamier. La chaleur pesante n’était pas spécialement souhaitée mais au fil de la soirée le passage de la « partie apéro » ombragée à la « partie spectacle » du soir tombant s’est faite harmonieusement, même s’il a fallu passer entre temps par ce semblant d’étude de « Vérand’art » où s’est déroulé le vernissage de l’exposition de Florence Rieu.
Et puis, alors que le bar proposait son moment rafraîchissant,
la première surprise, aussi énorme qu’agréable aux oreilles s’est fait entendre de l’autre côté du jardin où un semblant de scène avait été préparée.
Ce jeune chanteur, annoncé en dernière minute mais pas prévu au programme de départ et qui avait soigneusement branché son matériel de bande son, s’est emparé du micro pour lancer ses premières chansons. Une voix chaude, juste, des plus musicales. Un style entre « crooner » et Julio Iglesias, une présence, pour ne pas dire une prestance de professionnel et Juan Pablo Valdivia Ladd venait d’ouvrir merveilleusement la soirée avec son talent de chanteur affirmé.
Il a bien fallu se ménager une petite pause pour que Elena, l’amie roumaine et maman d’Isabelle, la compagne de Pablo, vienne le présenter. Péruvien de Lima la capitale du Pérou, Pablo possède un riche passé de musicien et de chanteur, même dans un groupe rock et il s’est produit devant des publics de plusieurs milliers de personnes.. Et ce soir-là de « Musc’art-au-jardin », il se produisait pour la première fois en France ! On ne peut imaginer le plaisir du public présent-et peut-être des voisins du quartier ?!- à la hauteur de sa surprise.
Il a malheureusement fallu demander à Pablo de faire une petite pause, afin de se consacrer à une autre artiste, plasticienne, elle, qui attendait son public sous la véranda de la rue Koch, transformée en galerie d’exposition de ses œuvres. Angela Mamier a eu donc le plaisir de présenter Florence Rieu,
son parcours et son travail, encore trop mal connus dans sa bonne ville de Frontignan. Après qu’Angela ait sorti Florence de sa gentille discrétion, nous avons alors appris qu’elle avait le dessin dans le sang depuis sa tendre enfance et qu’après avoir fréquenté les Beaux-Arts, Florence a poursuivi son chemin vers un style et des choix qui sont en train de s’affirmer, en utilisant le dessin, bien sûr mais aussi et surtout des matériaux de récupération bien connus à Frontignan, les bouteilles de muscat et les cubitainers de vin. Mais ses petites compositions de tableaux, finement ciselées, célèbrent le thème éternel de la Femme-idole-idéalisée « enjoyaulivée » par cette dessinatrice de haute précision.
Les chiens étaient acceptés à Vérand'art. Pommie respecte l'art elle aussi!
Cette « Vérand’art », trop petite pour le talent de Florence, devrait être une porte ouverte vers de plus larges galeries faites pour accueillir les projets foisonnants de l’artiste.
De retour vers la « scène verte » du jardin, Angela Mamier dégainait un autre invité, Mikaël Saint-Honoré, poète lui, venu de Montélimar où il anime avec une équipe d’une quinzaine de personnes, la Maison de la Poésie de la Drôme tout en publiant les auteurs de ses préférences à ses « Editions de l’Aigrette », depuis 2015. Poussé dans quelques-uns de ses retranchements, Mikaël a quand même parlé « d’émotion », celle qui motive le poète pour s’exprimer et être entendu. Son travail d’éditeur lui fait promouvoir la poésie par la recherche de talents et la rencontre dans des ateliers d’écriture, « passerelles » vers l’édition, ce qui créé un « tissu » et donc un vrai métier, quand il s’agit de …tisser des liens !
Grand voyageur devant l’Eternel, Mikaël a lu quelques-uns de ses textes, courts joyaux ciselés par un orfèvre des mots, parfois balloté par certains maux de la vie, mais aussi des textes de ses « poulains » de ses éditions, auxquels il voue son énergie professionnelle. Venu de la Drôme donc, Mikaël a confié « qu’il s’était déplacé pour une bonne intention » et que « les jeunes poètes aujourd’hui, savent oser ». Des paroles qui ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds…
Pour se « repauser », les tables côté jardin-spectacle attendaient leurs invités. C’est alors là que Marie Doutrelant, l’artiste peintre aux multiples talents, a demandé à lire quelques poèmes de son choix.
Angela a ouvert de grands yeux surpris en entendant ses textes dits avec expression et qu’elle a pu accompagner sur quelques mots, en doublant la voix de Marie-laquelle sait aussi chanter et elle nous le prouvera très bientôt.
Cécile Dray a pris le relais de la lecture avec ses textes très personnels teintés par sa sensibilité toute féminine.
Nous restions aussi dans la poésie avec Miranda qui avec son franc parler d’artiste sculpteur singulière de ses petits cailloux, sait aussi faire passer de l’émotion dans des images-états d’âme concernant son propre vécu qu’on retrouve d’ailleurs dans ses chansons interprétées par une artiste parisienne.
Mais il y avait longtemps qu’on avait entendu de la musique ! Juan-Pablo a alors repris le micro pour ses slows mais aussi des airs plus « rock », ceux de son époque- orchestre à Lima.
La grande surprise qui suivit fut celle apportée par Laurent, le compagnon de Florence Rieu, qui dans son petit coin, son djembé entre les genoux, s’est pris à accompagner Juan-Pablo sur des rythmes endiablés tout à fait au point et dignes d’un grand percussionniste sur cet instrument africain, celui que Laurent a dit être le sien depuis sa tendre enfance. Une union musicale internationale pleinement fusionnelle, entre deux artistes qui se sont tout de suite compris et intégrés l’un à l’autre : pour un amateur de musique comme pour le public présent , c’était un moment d’intenses vibrations à vivre.
Tant et si bien que quelques dames se sont spontanément mises à danser, emportées le souffle de ces deux artistes.
Auxquels s’est ensuite joint Jean Alingrin, avec sa clarinette, afin de servir d’introduction aux images projetées sur écran vantant sa culture du sud, frontignano-sétoise, quand il s’agit de chanter le muscat ou les joutes sétoises.
Un spectateur imperturbable: Tigri.
Cette soirée fut finalement une sorte d’enchaînement d’inventaire à la Prévert, composé de nombreux points forts, le plus souvent inattendus, qui ont marqué ce Musc’art au jardin du mois d’août jusqu’à une heure avancée de la nuit, quand chacun a quitté les lieux, presque à regret, comme chez Gérard, le poète qui a eu le coup de foudre pour la guitare de Juan-Pablo en goûtant à sa sonorité.
Et puis surtout, Musc’art qui se voulait au départ une chambre d’écho de la culture locale, puis régionale, a pris ce jeudi soir une dimension internationale, avec l’irruption de cet artiste péruvien, auquel nous souhaitons le brillant avenir qu’il mérite.
Après l’arrivée à partir de 18h des invités à se produire devant ceux du public, ils ont été en tout une trentaine à faire de cette soirée, toujours aussi consacrée aux artistes et à la culture, celle de bien des surprises, toutes plus agréables, les unes que les autres.
Même s’il y a eu quelques défections côté habitués, pour raisons de vacances, c’est un nombre surprenant de petits nouveaux(elles), qui ne connaissaient pas du tout Musc’art, qui ont comblé les absences des habitués. On a aussi pu sentir que ces personnes se sont senties très vite à l’aise, au vu de la « formule-maison » mise sur pied, exceptionnellement ce soir-là, par Angela Mamier. La chaleur pesante n’était pas spécialement souhaitée mais au fil de la soirée le passage de la « partie apéro » ombragée à la « partie spectacle » du soir tombant s’est faite harmonieusement, même s’il a fallu passer entre temps par ce semblant d’étude de « Vérand’art » où s’est déroulé le vernissage de l’exposition de Florence Rieu.
Et puis, alors que le bar proposait son moment rafraîchissant,
la première surprise, aussi énorme qu’agréable aux oreilles s’est fait entendre de l’autre côté du jardin où un semblant de scène avait été préparée.
Ce jeune chanteur, annoncé en dernière minute mais pas prévu au programme de départ et qui avait soigneusement branché son matériel de bande son, s’est emparé du micro pour lancer ses premières chansons. Une voix chaude, juste, des plus musicales. Un style entre « crooner » et Julio Iglesias, une présence, pour ne pas dire une prestance de professionnel et Juan Pablo Valdivia Ladd venait d’ouvrir merveilleusement la soirée avec son talent de chanteur affirmé.
Il a bien fallu se ménager une petite pause pour que Elena, l’amie roumaine et maman d’Isabelle, la compagne de Pablo, vienne le présenter. Péruvien de Lima la capitale du Pérou, Pablo possède un riche passé de musicien et de chanteur, même dans un groupe rock et il s’est produit devant des publics de plusieurs milliers de personnes.. Et ce soir-là de « Musc’art-au-jardin », il se produisait pour la première fois en France ! On ne peut imaginer le plaisir du public présent-et peut-être des voisins du quartier ?!- à la hauteur de sa surprise.
Il a malheureusement fallu demander à Pablo de faire une petite pause, afin de se consacrer à une autre artiste, plasticienne, elle, qui attendait son public sous la véranda de la rue Koch, transformée en galerie d’exposition de ses œuvres. Angela Mamier a eu donc le plaisir de présenter Florence Rieu,
son parcours et son travail, encore trop mal connus dans sa bonne ville de Frontignan. Après qu’Angela ait sorti Florence de sa gentille discrétion, nous avons alors appris qu’elle avait le dessin dans le sang depuis sa tendre enfance et qu’après avoir fréquenté les Beaux-Arts, Florence a poursuivi son chemin vers un style et des choix qui sont en train de s’affirmer, en utilisant le dessin, bien sûr mais aussi et surtout des matériaux de récupération bien connus à Frontignan, les bouteilles de muscat et les cubitainers de vin. Mais ses petites compositions de tableaux, finement ciselées, célèbrent le thème éternel de la Femme-idole-idéalisée « enjoyaulivée » par cette dessinatrice de haute précision.
Les chiens étaient acceptés à Vérand'art. Pommie respecte l'art elle aussi!
Cette « Vérand’art », trop petite pour le talent de Florence, devrait être une porte ouverte vers de plus larges galeries faites pour accueillir les projets foisonnants de l’artiste.
De retour vers la « scène verte » du jardin, Angela Mamier dégainait un autre invité, Mikaël Saint-Honoré, poète lui, venu de Montélimar où il anime avec une équipe d’une quinzaine de personnes, la Maison de la Poésie de la Drôme tout en publiant les auteurs de ses préférences à ses « Editions de l’Aigrette », depuis 2015. Poussé dans quelques-uns de ses retranchements, Mikaël a quand même parlé « d’émotion », celle qui motive le poète pour s’exprimer et être entendu. Son travail d’éditeur lui fait promouvoir la poésie par la recherche de talents et la rencontre dans des ateliers d’écriture, « passerelles » vers l’édition, ce qui créé un « tissu » et donc un vrai métier, quand il s’agit de …tisser des liens !
Grand voyageur devant l’Eternel, Mikaël a lu quelques-uns de ses textes, courts joyaux ciselés par un orfèvre des mots, parfois balloté par certains maux de la vie, mais aussi des textes de ses « poulains » de ses éditions, auxquels il voue son énergie professionnelle. Venu de la Drôme donc, Mikaël a confié « qu’il s’était déplacé pour une bonne intention » et que « les jeunes poètes aujourd’hui, savent oser ». Des paroles qui ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds…
Pour se « repauser », les tables côté jardin-spectacle attendaient leurs invités. C’est alors là que Marie Doutrelant, l’artiste peintre aux multiples talents, a demandé à lire quelques poèmes de son choix.
Angela a ouvert de grands yeux surpris en entendant ses textes dits avec expression et qu’elle a pu accompagner sur quelques mots, en doublant la voix de Marie-laquelle sait aussi chanter et elle nous le prouvera très bientôt.
Cécile Dray a pris le relais de la lecture avec ses textes très personnels teintés par sa sensibilité toute féminine.
Nous restions aussi dans la poésie avec Miranda qui avec son franc parler d’artiste sculpteur singulière de ses petits cailloux, sait aussi faire passer de l’émotion dans des images-états d’âme concernant son propre vécu qu’on retrouve d’ailleurs dans ses chansons interprétées par une artiste parisienne.
Mais il y avait longtemps qu’on avait entendu de la musique ! Juan-Pablo a alors repris le micro pour ses slows mais aussi des airs plus « rock », ceux de son époque- orchestre à Lima.
La grande surprise qui suivit fut celle apportée par Laurent, le compagnon de Florence Rieu, qui dans son petit coin, son djembé entre les genoux, s’est pris à accompagner Juan-Pablo sur des rythmes endiablés tout à fait au point et dignes d’un grand percussionniste sur cet instrument africain, celui que Laurent a dit être le sien depuis sa tendre enfance. Une union musicale internationale pleinement fusionnelle, entre deux artistes qui se sont tout de suite compris et intégrés l’un à l’autre : pour un amateur de musique comme pour le public présent , c’était un moment d’intenses vibrations à vivre.
Tant et si bien que quelques dames se sont spontanément mises à danser, emportées le souffle de ces deux artistes.
Auxquels s’est ensuite joint Jean Alingrin, avec sa clarinette, afin de servir d’introduction aux images projetées sur écran vantant sa culture du sud, frontignano-sétoise, quand il s’agit de chanter le muscat ou les joutes sétoises.
Un spectateur imperturbable: Tigri.
Cette soirée fut finalement une sorte d’enchaînement d’inventaire à la Prévert, composé de nombreux points forts, le plus souvent inattendus, qui ont marqué ce Musc’art au jardin du mois d’août jusqu’à une heure avancée de la nuit, quand chacun a quitté les lieux, presque à regret, comme chez Gérard, le poète qui a eu le coup de foudre pour la guitare de Juan-Pablo en goûtant à sa sonorité.
Et puis surtout, Musc’art qui se voulait au départ une chambre d’écho de la culture locale, puis régionale, a pris ce jeudi soir une dimension internationale, avec l’irruption de cet artiste péruvien, auquel nous souhaitons le brillant avenir qu’il mérite.