Et bien, voici donc une bonne occasion pour présenter
la Biocoop de l’étang de Thau, ouverte depuis un an et demi à Balaruc le Vieux (derrière Carrefour) par Gérard et Evelyne.
![Suggestion aux Frontignanais Photo001wm8](https://2img.net/r/ihimizer/img303/9780/photo001wm8.jpg)
Un magasin issu d’un réseau national fondé dans l’esprit de coopération pour proposer des produits bio à prix "réduits" sans rien sacrifier ni à la qualité, ni à l'équité des relations commerciales ni à la participation des consom’acteurs.
Pour Evelyne et Gérard, d’abord clients de la biocoop de Perpignan, ouvrir à leur tour une biocoop était, plus qu’une activité, une question d’éthique. Bien encadré par le réseau coopératif biocoop dont ils sont sociétaires, ils bénéficient d’une structure de conseillers et des produits de la centrale d’achat qui répondent à un cahier des charges très rigoureux en fonction de critères écologiques et sociaux exigeants, bien que de plus en plus controversés.
Mais au-delà de cette structure, ils sont autonomes et militants dans leur magasin. Ils travaillent avec des producteurs locaux, notamment des producteurs de vins, de fromages, de pains mais également des maraîchers. «
Nous sommes toujours à la recherche de producteurs locaux et même à l’affût » explique Gérard qui déplore le peu de production bio locale. Parce que pour Gérard, le commerce équitable, s’il est nécessaire et peut aider les pays du Sud, commence à notre porte. «
Parfois, sous de grands labels que l’on trouve dans la grande distribution et qui représente un commerce juteux, on peut se demander ce qui reste d’équitable » souligne-t-il en ajoutant «
Ce qui est équitable n’est pas forcément labellisé comme tel bien au contraire ».
Pour lutter contre les dérives qui existent malheureusement aussi dans le domaine du bio, Evelyne et Gérard sont très vigilants et prônent la transparence la plus absolue sur la carte d’identité du produit (son origine, les conditions de sa culture, de sa fabrication, de son acheminement…). Ainsi, un système d’étiquetage informe le client non seulement des normes obligatoires telles que de l’origine ou le prix du produit mais aussi selon la couleur de l’étiquette sur la garantie bio. Pour exemple, le poisson sauvage ne pourra jamais être étiqueté en Vert (garanti 100% bio). Il sera en revanche étiqueté Orange car si on ne sait pas ce qu’il a mangé, on sait qu’il répond à un cahier des charges strict notamment sur les conditions de pêche et les ingrédients rajoutés. «
Nous voulons que les clients puissent faire leurs achats en toute confiance et nous avons décidé de ne pas faire de concession, explique Evelyne.
Parfois, on nous demande des produits que nous n’avons pas mais si, après recherches, nous ne sommes pas totalement sûrs de la qualité de ces produits, nous refusons de les commercialiser. Dans ce cas, nous l’expliquons volontiers à nos clients et un véritable dialogue s’installe ».
En matière d’OGM, Biocoop juge inacceptable le projet de loi relatif adopté en Conseil des ministres le 8 février dernier. Selon Biocoop en général et Gérard et Evelyne plus particulièrement, seul un moratoire sur toute culture transgénique en plein champ et une interdiction des disséminations volontaires par les entreprises semencières permettront la protection des systèmes agraires existants et la liberté de choix des consommateurs de se nourrir sans OGM. Alors, concrètement, au quotidien, ils veillent au grain et sont partie prenante des actions en cours.
«
Si les consommateurs le décident, ils peuvent infléchir sur les politiques des grands enseignes. Ils peuvent devenir consomm’acteurs » insiste Gérard. Alors, comme diraient les voisins de la grande enseigne du coin, apprenons à mieux consommer !