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Pierrot34


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MICHEL LEMAIRE –UN DEMI- SIECLE DE RECHERCHE PICTURALEQui je suis ?Voilà une question bien embarrassante à laquelle il est difficile – au moins dans mon cas- de répondre en quelques mots. Vous allez en effet constater dans ce qui va suivre que mon itinéraire n’est pas simple. Je voulais être peintre « et » sculpteur mais j’ai vite constaté que l’appétit du grand gaillard que j’étais risquait fort de ne pas se satisfaire des pauvres nourritures (au sens littéral) qui lui étaient proposées par ces nobles métiers de crève la faim. J’ai donc décidé d’interrompre mes études artistiques pour entreprendre celles d’ingénieur en me jurant bien d’en limiter le champ d’application à l’aspect strictement alimentaire tout en continuant à « vivre » pour l’art. Je crois avoir tenu promesse car jamais au cours de mes études techniques je n’ai abandonné mes pinceaux (il faut bien préciser qu’avec le temps le peinture a naturellement pris le pas sur la sculpture). D’où je viens ?Je suis né six ans avant la dernière guerre mondiale dans une famille ouvrière du nord de la France. Mon père s’est efforcé de s’élever au cours de sa vie afin que ses trois enfants aient une vie réussie. Ma sœur était professeur d’allemand (elle a pris sa retraite) et mon plus jeune frère qui travaille encore occupe un très beau poste de directeur dans une entreprise de travaux publics (La Colas pour être précis). Si mes parents vivaient encore ils seraient certainement fiers de leur progéniture. C’est le plus beau cadeau fait à leur mémoire.Etait-il facile d’être peintre à l’époque de mes études ?Diable non ! On pouvait toujours être peintre mais pour ce qui est d’en vivre c’est une autre histoire. Par ailleurs, les artistes entre eux sont des loups qui ne se font pas de cadeau. J’aurais beaucoup à dire là-dessus. J’ai connu (et je connais encore) des peintres de talent mais aucun d’eux ne m’a jamais porté le moindre intérêt… certains n’ont même pas hésité à me nuire tout en gardant l’extérieur de la civilité. Une règle d’or dans le domaine de l’art pictural, peut être d’ailleurs dans le domaine de l’art tout court : ne compter que sur soi et avoir des yeux derrière la tête. Une réflexion bien amère qui n’empêche pas d’être optimiste. Il n’en demeure pas moins que certains artistes fameux, et des plus grands, ont été des faux culs de première et même de parfaits salauds.Les « bons » souvenirs de mes débuts en tant que peintre. Tous le souvenirs sont bons quand on fait ce que l’on aime… et j’aime la création par-dessus tout. Elle ne m’a jamais découragé ni déçu. On ne met pas dans le mille à tous les coups mais quelle récompense quand on y arrive… ne serait-ce qu’une fois sur cent.L’endroit du monde que j’ai préféré ?Le Pacifique Sud. Sans hésitation. C’est un endroit de rêve où tout espoir est permis. J’y ai passé dix années grandioses… pas toujours faciles, incontestablement fatigantes quand on veut mener de front deux activités qu’apparemment tout sépare… je dis « apparemment » car nul n’empêche un ingénieur métallurgiste d’être créatif à la fois dans son métier et dans sa passion annexe. D’ailleurs l’exemple vient de haut : le grand Vinci était non seulement peintre et architecte mais aussi ingénieur militaire… c’est lui qui a inventé les premières mines anti-personnelles, les premiers chars d’assaut, le premier sous marin et le premier avion… qui dira cependant que ce n’était pas un génie de la peinture et du dessin? Les States ?Une terre de nature magistrale sur laquelle j’aurais aimé vivre plus durablement. Les Américains que j’ai connus me sont apparus beaucoup plus simples et directs que les Français… plus reposants aussi. Je suis allé la première fois à New York en 1964 j’y suis ensuite revenu en 1974 rien ne semblait avoir changé et pourtant… c’était parait-il devenu une jungle féroce. Je ne m’en suis pas rendu compte. J’ai ensuite séjourné à San Francisco, Pittsburgh … des sites bien différents mais toujours les mêmes gens sans surprise, un peu naïfs et gamins… et toujours cette impression paradoxale de décontraction dans la débauche d’énergie. En résumé, un pays de liberté fascinant pour un créateur dans lequel je ne souhaiterais pourtant pas finir mes jours…. Si on me donnait à choisir un autre pays que la France je prendrais l’Australie, peut-être la Nouvelle Zélande si les Néo Zélandais ne s’obstinaient pas à faire de leur pays une caricature de l’Angleterre.Le pays que j’ai le moins aimé (où j’ai passé les trois années les plus interminables de ma vie) : le Pakistan. Accablant à tous les points de vue. La ville la plus désespérante du monde: Islamabad.Mes thèmes de prédilection ?Aucun. J’ai pris tout ce qui se présentait. Au cours de cinq dernières années je me suis intéressé au monde décrié de la corrida, non parce que j’aime voir souffrir les bêtes, le seul animal que je suis capable de tuer sans remord est le moustique et encore, en cas de légitime défense… mais je suis fasciné par le drame de la corrida, sa gestuelle, son orgueil brutal, sa couleur gueularde… ce courageux pantin déguisé en poupée face à huit cent kilos de muscle qui saignent et qui bavent. C’est à la fois pathétique, cruel et ridicule. La race humaine est capable de tout mélanger, le grotesque et le majestueux avec la plus parfaite inconscience. Encore faut-il pouvoir lui en administrer la preuve. C’est ce que j’ai essayé de faire. En même temps, je m’intéresse au paysage parce qu’il est un chemin de choix menant à l’abstraction… j’aime en effet la peinture dite abstraite mais je ne suis pas capable de m’y aventurer sans support. Je m’efforce de faire en sorte que ma démarche ne soit jamais gratuite. J’ai commis des dizaines de toiles abstraites mais sans jamais rien laisser au hasard… les grandes envolées intellectuelles, je n’y crois pas, d’ailleurs à mon sens l’art n’a pas grand-chose à voir avec l’intellect. C’est ailleurs que ça se passe.Ma façon de procéder, mes matériaux ?Demandez plutôt à un prestidigitateur de vous expliquer ses tours de passe-passe. Si par erreur il le fait ce sera aux dépens de votre plaisir. Permettez-moi de citer le grand écrivain et poète Alexandre Viallate, trop méconnu : « L’homme a besoin à la fois de la magie et de la science, du rêve et de la réalité. Ce qui le passionne ce sont les énigmes… Le premier besoin de l’homme est de ne pas comprendre. »Ceci dit, je ne vous priverai pas de la satisfaction de savoir que je prends pour travailler tout ce qui me tombe sous la main : du papier, ducarton, de la toile, du bois, des vieux chiffons, de la dentelle… j’ai même poussé le vice jusqu’à utiliser (il y a pas mal, d’années) des soutiens gorge et petites culottes de ma femme… de l’encre, du ciment, du plâtre, de l’huile, du brou de noix, de l’acide… et de la colle à profusion. Si tout le monde consommait autant de colle que moi les fabricants de ce noble matériau rouleraient tous en Rolls. Je peins à l’huile, à l’acrylique, à la résine alkyde, à la gouache… le seul médium qui m’échappe tout à fait est l’aquarelle. J’utilise des pinceaux de toutes les tailles, des manches à poils et sans poils, des couteaux, des cotons-tiges, des seringues à piqûres, mes doigts… que sais-je encore ?Mais il n’y a rien de bien original là dedans, beaucoup de mes pairs pourront vous en dire autantLa politique et l’acte artistique?Voilà un sujet qui mérite un peu de réflexion et encore ne suis-je pas certain qu’après avoir mûrement réfléchi je ne vais pas vous sortir un monceau d’âneries. La plupart des artistes se font un devoir d’être à gauche. Cela fait partie de la tradition politiquement correcte… parce qu’un artiste se doit d’avoir le cœur sur la main et que le cœur est à gauche. Un ami, peintre de talent, qui est mort il n’y a pas longtemps se targuait d’être anarchiste et pondait des toiles larmoyantes sitôt qu’il entendait parler d’une injustice quelque part dans le monde. C’est assez dire qu’il ne manquait pas de pain sur sa planche. Bien qu’elle fût frappée au sceau de talent –je l’ai déjà dit- sa peinture m’a toujours profondément irrité. Il y mettait un parti pris que je ne pouvais pas supporter… tout cela sentait l’artifice, les bons sentiments à peu de frais… si je n’avais pas eu pour lui autant d’affection et d’admiration pour son brio, je lui aurais souvent botté le cul. Avec joie. Alors j’essaye autant que faire se peut de ne pas mélanger les torchons et les serviettes et de ne pas faire de mon art un outil pour régler mes comptes. La politique, surtout à notre époque où les médias font une place de choix aux malhonnêtes de tout poil, est une denrée que je m’efforce d’utiliser à dose homéopathique dans les mélanges qui font partie de ma palette. Comme le siccatif.Ceci dit, je crois être un homme généreux accessible à l’humour et la pitié… et j’ai la larme facile.Si je suis apaisé par l’art ?Absolument. Complètement. C’est un calmant de prédilection qui vaut toutes les drogues. Mes prochaines orientations :J’aurais aimé exposer à Montpellier à l’hôtel de Région qui possède une salle d’exposition remarquable. Les contacts que j’ai pris pour cela n’ont pas encore eu d’effet… et je doute qu’ils en aient. Il y a aussi la possibilité d’exposer à Béziers pour laquelle j’ai plus de chance, mais Béziers n’est pas un site intéressant. De toute façon, le Languedoc n’offre pas de grandes possibilités. Il y a bien le contact avec les galeries… ils me répugnent. Il faudra donc se contenter de peindre en espérant qu’un jour une porte s’ouvrira spontanément. Même à mon age « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer (Pierre de Coubertin).

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