L'art de vivre au maximum avec le minimumL'ART DE VIVRE AU MAXIMUM AVEC LE MINIMUM de J.-R. Geyer (32 pages ; 3 €). Un magnifique petit manuel, d'une grande qualité littéraire, sur la capacité à vivre une vie matérielle très légère en état de conscience optimale.
« Ça fait des années, plus exactement des dizaines d’années, presque une vie que je pratique l’art de vivre au maximum avec le minimum et ces derniers temps, j’ai intensifié la chose. Ce qui signifie que quand j’ai entre mon pouce et mon index une pièce d’un euro, avec cette pièce ourlée de cuivre frappée de l’emblème du pays, j’en double la valeur ou je la multiplie par trois ou par cinq, voire par dix ; selon les circonstances. Je n’achète jamais au prix que coûte l’objet, jamais ».
Ce livre est une sorte de Walden, ou la vie dans les bois, la magnifique ode d’Henry David Thoreau transposée dans notre forêt urbaine, contemporaine, ses rayons de supermarché, ses marchés aux fripes, aux puces : autrement dit, comment être pauvre et gourmet tout à la fois, comment vivre dans « une misère dorée », être rassasié sans perdre son appétit de vivre, ou comment gagner sur la vie qu’on nous veut nous faire avaler, être plus riche en étant plus pauvre. « Le peu amène une satiété, écrit l’auteur, quand on sait la vivre en conscience. »
comment les riches détruisent la planèteComment les riches détruisent la planète
Nous sommes à un moment de l’histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l’espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver les moyens d’orienter différemment l’énergie humaine. C’est un défi magnifique, mais redoutable.
Or une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s’impose. Elle ne porte aucun projet, n’est animée d’aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Elle prétend que toute alternative est impossible.
Cette représentation du monde méconnaît la puissance explosive de l’injustice, sous-estime la gravité de l’empoisonnement de la biosphère, promeut l’abaissement des libertés publiques.
Pour l’auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s’attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd’hui les riches qui menacent la planète.
Hervé Kempf
Il est l’un des journalistes français d’environnement les plus réputés. Comment les riches détruisent la planète rencontre un grand succès en France et dans le monde entier, avec des traductions en anglais, espagnol, italien et grec.