Zoom sur l’apport frontignanais à l’exposition « 1 000 Pavois ?" présentée au Miam jusqu'au 3 juin.
Les pavois des Ventres Bleus
![[ Hérault ] Expo : 1000 Pavois ? au Miam Photo_12](https://i.servimg.com/u/f14/09/01/37/32/photo_12.jpg)
Des pavois par centaines, témoins d’une culture populaire, sont
visibles au Miam jusqu’au 3 juin
Des pavois par centaines, plus de 500 au total, des historiques, anciens, très anciens parfois, des trophées officiels des sociétés de joutes et puis des décoratifs, des créations d’artistes, anonymes ou célèbres, dans tous les styles, dans tous les sens… C’est ce que propose le Musée International des Arts Modestes (Miam) jusqu’au 3 juin. Une exposition toute entière dédiée aux Joutes Languedociennes, à leur grande «famille» et à toute la créativité qu’elles ont engendrée et engendrent encore aujourd’hui. De Béziers au Grau du Roi, les pavois des jouteurs sont les témoins et les passeurs de l’Histoire - histoire des joutes, histoires d’ici - et des « délires » des créateurs. Naïfs, figuratifs, singuliers, futuristes, provocateurs, kitch, trash… tout y est.
Si l’apport de Sète est énorme autour de son prestigieux Grand Prix de la Saint Louis, «Championnat du Monde» des joutes languedociennes et de ses illustres artistes comme Di Rosa, Pierre François, Cosentino, Topolino, la famille Biascamano, Beluc, Beti…, l’apport de sa rivale de passes, Frontignan, est loin d’être négligeable.
Alain Mauran, président de la Société des Jouteurs de Frontignan, la «Squadra», amoureux de sa ville, se réjouit de l’initiative. «Toute l’histoire de Frontignan est sur les pavois» explique le président muscatier qui prépare d’ailleurs un livre sur les pavois frontignanais.
Et en effet, l’Histoire s’affiche, au fil des années, sur les murs du Miam avec les nombreux pavois du 14 juillet, LE tournoi de la Ville de Frontignan. Les premiers pavois, réalisés par Moulinier-Durand, comptent parmi les plus anciens de l’exposition avant de laisser la place à ceux de Maurice Viola.
Pavois portraits, art populaire
Mais l’histoire d’une ville est aussi celle de ses habitants et l’histoire populaire de Frontignan se lit sur les innombrables pavois du plasticien Jean-Louis Delorme, «l’incontournable des joutes», même s’il n’est jamais monté sur une tintaine. «Les joutes c’est ma vie, révèle Delorme. C’est mon enfance, mes souvenirs. C’est la musique, l’eau, les couleurs, les rires. C’est ma culture». Cet artiste, formé aux Beaux-arts d’Aix en Provence et initiateur de l’extrême figuration, met ainsi une bonne partie de son œuvre au service des Joutes depuis 20 ans. Près d’une centaine de ses pavois sont exposés au Miam.
Trophées nobles et officiels mais aussi pavois portraits, un art populaire et familial fort apprécié que le peintre réalise sur commande. «Pour certains, leurs pavois sont un trésor inestimable, ils ne veulent pas les sortir de chez eux. C’est impossible». confie Alain Mauran.
Jean-Louis Delorme est aussi le créateur de nombreuses pièces en l’honneur des joutes tout à fait originales et visibles au Miam, notamment des jeux d’échec et de dames, «Babou», le petit héro languedocien trophée des enfants et bientôt héro d’une BD en cours de réalisation, ou encore le gigantesque pavois d’entrée de ville de Frontignan également exposé actuellement mais aussi la statue en pierre, 1er monument en l’honneur des joutes, posée en 1992 au bord du canal de Frontignan, «un menhir de 7 tonnes en pierre froide, aussi fin qu’un jouteur» s’amuse Delorme. Quantité d’autres œuvres de Delorme, en bronze, bois, et toute autre matière, font vivre l’esprit des joutes. «Le pavois est un support languedocien pour mon inspiration toute entière méditerranéenne» explique encore le plasticien «J’espère en faire encore beaucoup d’autres» confie-t-il enthousiaste.
Mais Jean-Louis Delorme, dont l’apport est aussi énorme en quantité de pavois qu’en diversité de rendus, n’est pas pour autant le seul artiste muscatier à participer à cette expo. Entre autres, Pat B et son fameux requin, Monique Monti, qui a participé au concours de pavois de la St Louis ou encore Claude Trenga, dit «Coco» qui donne à voir sur un de ses pavois un portrait de Brassens en allumettes relevé par des effets de couleurs réalisés avec de la nacre ramassée et « préparée » par Coco…
Assurément, du jamais vu ailleurs !
![[ Hérault ] Expo : 1000 Pavois ? au Miam Photo_13](https://i.servimg.com/u/f14/09/01/37/32/photo_13.jpg)
Après l'expo au Miam, le pavois d'entrée de ville de J.-L.
Delorme devrait prendre place sur le nouveau rond point du Barnier
Exposition « 1000 pavois ? », au Musée International des Arts Modestes, 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny, à Sète, jusqu’au 3 juin. Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h et de 14h à 18h. Entrée 3 €, gratuit le 3 juin.
Les pavois des Ventres Bleus
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Des pavois par centaines, témoins d’une culture populaire, sont
visibles au Miam jusqu’au 3 juin
Des pavois par centaines, plus de 500 au total, des historiques, anciens, très anciens parfois, des trophées officiels des sociétés de joutes et puis des décoratifs, des créations d’artistes, anonymes ou célèbres, dans tous les styles, dans tous les sens… C’est ce que propose le Musée International des Arts Modestes (Miam) jusqu’au 3 juin. Une exposition toute entière dédiée aux Joutes Languedociennes, à leur grande «famille» et à toute la créativité qu’elles ont engendrée et engendrent encore aujourd’hui. De Béziers au Grau du Roi, les pavois des jouteurs sont les témoins et les passeurs de l’Histoire - histoire des joutes, histoires d’ici - et des « délires » des créateurs. Naïfs, figuratifs, singuliers, futuristes, provocateurs, kitch, trash… tout y est.
Si l’apport de Sète est énorme autour de son prestigieux Grand Prix de la Saint Louis, «Championnat du Monde» des joutes languedociennes et de ses illustres artistes comme Di Rosa, Pierre François, Cosentino, Topolino, la famille Biascamano, Beluc, Beti…, l’apport de sa rivale de passes, Frontignan, est loin d’être négligeable.
Alain Mauran, président de la Société des Jouteurs de Frontignan, la «Squadra», amoureux de sa ville, se réjouit de l’initiative. «Toute l’histoire de Frontignan est sur les pavois» explique le président muscatier qui prépare d’ailleurs un livre sur les pavois frontignanais.
Et en effet, l’Histoire s’affiche, au fil des années, sur les murs du Miam avec les nombreux pavois du 14 juillet, LE tournoi de la Ville de Frontignan. Les premiers pavois, réalisés par Moulinier-Durand, comptent parmi les plus anciens de l’exposition avant de laisser la place à ceux de Maurice Viola.
Pavois portraits, art populaire
Mais l’histoire d’une ville est aussi celle de ses habitants et l’histoire populaire de Frontignan se lit sur les innombrables pavois du plasticien Jean-Louis Delorme, «l’incontournable des joutes», même s’il n’est jamais monté sur une tintaine. «Les joutes c’est ma vie, révèle Delorme. C’est mon enfance, mes souvenirs. C’est la musique, l’eau, les couleurs, les rires. C’est ma culture». Cet artiste, formé aux Beaux-arts d’Aix en Provence et initiateur de l’extrême figuration, met ainsi une bonne partie de son œuvre au service des Joutes depuis 20 ans. Près d’une centaine de ses pavois sont exposés au Miam.
Trophées nobles et officiels mais aussi pavois portraits, un art populaire et familial fort apprécié que le peintre réalise sur commande. «Pour certains, leurs pavois sont un trésor inestimable, ils ne veulent pas les sortir de chez eux. C’est impossible». confie Alain Mauran.
Jean-Louis Delorme est aussi le créateur de nombreuses pièces en l’honneur des joutes tout à fait originales et visibles au Miam, notamment des jeux d’échec et de dames, «Babou», le petit héro languedocien trophée des enfants et bientôt héro d’une BD en cours de réalisation, ou encore le gigantesque pavois d’entrée de ville de Frontignan également exposé actuellement mais aussi la statue en pierre, 1er monument en l’honneur des joutes, posée en 1992 au bord du canal de Frontignan, «un menhir de 7 tonnes en pierre froide, aussi fin qu’un jouteur» s’amuse Delorme. Quantité d’autres œuvres de Delorme, en bronze, bois, et toute autre matière, font vivre l’esprit des joutes. «Le pavois est un support languedocien pour mon inspiration toute entière méditerranéenne» explique encore le plasticien «J’espère en faire encore beaucoup d’autres» confie-t-il enthousiaste.
Mais Jean-Louis Delorme, dont l’apport est aussi énorme en quantité de pavois qu’en diversité de rendus, n’est pas pour autant le seul artiste muscatier à participer à cette expo. Entre autres, Pat B et son fameux requin, Monique Monti, qui a participé au concours de pavois de la St Louis ou encore Claude Trenga, dit «Coco» qui donne à voir sur un de ses pavois un portrait de Brassens en allumettes relevé par des effets de couleurs réalisés avec de la nacre ramassée et « préparée » par Coco…
Assurément, du jamais vu ailleurs !
![[ Hérault ] Expo : 1000 Pavois ? au Miam Photo_13](https://i.servimg.com/u/f14/09/01/37/32/photo_13.jpg)
Après l'expo au Miam, le pavois d'entrée de ville de J.-L.
Delorme devrait prendre place sur le nouveau rond point du Barnier
Exposition « 1000 pavois ? », au Musée International des Arts Modestes, 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny, à Sète, jusqu’au 3 juin. Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h et de 14h à 18h. Entrée 3 €, gratuit le 3 juin.