Manifestation contre les centres de rétention

19 janvier 2008 : journée européenne contre l'emprisonnement des étrangers sans papier

Manifestation contre les centres de rétention



Samedi 19 janvier à Sète, 14h 30 rassemblement place Aristide Briand (et non devant la mairie à 14h)
vers les 15h manifestation vers le centre de rétention par la mairie, le
quai de la résistance, la rue Honoré Euzet, la gare matitime et vers le CRA.


communiqué de presse de RESF

Le 19 janvier auront lieu dans plusieurs pays de l’Union européenne des manifestations de protestation contre l’emprisonnement dont sont victimes les sans papiers dans tous les pays européens. Les modalités d’incarcération sont différentes, la durée variable, jusqu’à atteindre une perpétuité théorique dans certains pays. Les modalités d’incarcération et les conditions de détention sont très variables ; la durée également qu’une nouvelle directive européenne prétend « limiter » à 18 mois en assortissant toute expulsion d’une interdiction du territoire européen de 5 ans. 18 mois de prison, 5 ans de bannissement, ce sont des peines énormes auxquelles, par exemple, aucun élu ou aucun homme d’affaire, aussi corrompu soit-il, n’a jamais été soumis.

Pourtant, au-delà de ces différences réelles entre les pays, la question de fond est dans le principe même de l’enfermement de femmes, d’hommes et d’enfants qui n’ont commis aucun crime, au prétexte qu’ils ne sont pas nés au bon endroit et qu’ils n’ont pas les bons papiers pour y vivre.

Le privilège de la naissance est officiellement aboli. Que la vie entière d’un individu dépende de sa naissance, noble ou roturier, semble inacceptable depuis la révolution française. Que le privilège de vivre dans un pays riche soit réservé à ceux qui y sont nés ou dont les parents ont les bons papiers semblera un jour tout aussi absurde que les privilèges de la noblesse de l’ancien régime.

Le 19 janvier, dans le maximum de pays européens, des citoyens européens, des habitants de l’Europe, se dresseront pour dire qu’ils ne veulent pas d’une Europe frileuse, xénophobe, arc-boutée sur ses privilèges et dont le symbole serait les prisons pour étrangers de plus en plus nombreuses, voire ces camps pour migrants, véritables zones de non droit que les gouvernements rêvent « d’externaliser » aux frontières de l’Europe.

Le RESF appelle toutes celles et tous ceux qui veulent une Europe ouverte et que l’emprisonnement des étrangers révolte à s’associer aux manifestations qui seront proposées par les collectifs desoutien aux sans papiers

Lu sur un autre forum...

Tiens, a propos, je me suis laissé dire qu'il y a une manif anti centres de retentions, le 19. Entre ça et un apéro offert par le johnny's dream, je pense que je vais aller a l'apéro de ceux qui polluent avec leurs grosses cylindrées !

Maintenant c'est sur, l'alcool, ca attaque dur les neurones ! deja qu'au départ y en avait pas beaucoup...
l'electorat sarkozien, y a pas c'est la classe !
c'est bien cet autre forum, au moins y viennent plus poluer le notre...pour l'instant. Mais chut pas trop fort y pourait revenir...

suite a une serie d'espionnage je suis allé m'inscrire sur le forum de Patrick pour pouvoir lui répondre et, a ma grande surprise, j'ai été trés bien acceuilli.
Donc peut etre existe t-il un moyen pour que le dialogue s'installe vraiment car ces petits gueguerres ne servent a RIEN.
Donc pour en revenir au sujet, nous irons a la manif et lui a son apéro sans qu'il y est de quoi sortir les fusils !
Ps je m'y suis aussi excusé auprés de boucaru pour mon propos fort désobligeant.

On est encore loin des fusils, je prefere degainer le pastis.

de retour.
ce samedi par un temps doux nous sommes allés, des potes et moi, à la manif sus-citée.
Comme presque toutes les manifs, il y a différents types de personnes, avec des slogans appropriés. Petite ballade dans la ville, la police devant ouvre la voie et ferme la marche. et finalement nous arrivons au but de cette procession, le centre de rétention de Séte.
Je vois des personnes s'approcher d'un haut portail à deux battants. Tient me dis-je quelque chose à voir ?
Alors je m'approche, me hisse sur la pointe des pieds et...
mon estomac se noue...Là, haut fond d'une court, dans une cage grillagée comme celles qu'on voit au zoo, avec des babouins dedans. et dans la cage... des gens. Face à nous. ils nous regardent, on les regarde, je les regarde. Des gens, lui, lui, je vois pas s'il y a des femmes mais pourquoi il n'y en aurai pas. Juste devant moi, un petit garçon, une femme, je comprends qu'un des leurs est en face, dans la cage. Comme un babouin.
nous leur faisons des signes de la main, avec des mains tristes.
tristes parce qu'à part faire des signes, quel réconfort pouvons-nous leur donner ?
Je m'éloigne, j'entends des cris qui viennent de dedans. Appellent-ils à l'aide ? Dérisoire. Les chiens de garde à lunettes noires et leurs ombres en civil papotent tranquillement, Certain rigolent. Sans doute une bonne blague pendant qu'un monsieur, maroccain nous explique que des fils à lui sont dedans. Lui dehors et eux dedans et bientot eux loin de lui.
On rebatise la rue en "rue de la honte", symboliquement.
Ma honte, elle n'est pas symbolique. Elle est là. Vissée dans mes mains impuissantes à tordre ces grilles, et ouvrir la cage aux babouins dont le seul crime est de pas avoir de papier français.
Il me vient un sentiment. Moi, je l'ai, ce fameux papier. Je suis français. Mais ce soir, je crache dessus.
Jeffe
Appatride

Je regrette profondément de n'avoir pu assister à la manifestation d'hier à Sete contre les " centres de rétention".

La France, pays des <droits de l'homme> se comporte de façon inhumaine. Honte à ces gouvernants qui depuis des décennies se plaisent à séparer des familles, des enfants de leur père ou de leur mère , d'une manière sauvage, irrespectueuse, méprisante.

Je suis écoeuré devant de tels agissements: le rapport de M.Attali commandé par le Président de la République vient d'être dévoilé et l'un des critères qui émerge avec force c'est la constatation, la conviction que d'ici peu la France aura besoin de millions de salariés étragers particulièrement dans les services.,et 20 millions pour l'ensemble de l'Europe.

La France a toujours eu besoin de main d'oeuvre étragère pour assurer son avenir économique. Tous les économistes dignes de ce nom ne cessent de l'expliquer et de le proclamer.

Je pense à la Région viticole du Biterrois , des Corbières par exemple. Je suis natif de cette région donc j'ai vécu l'importation des ouvriers agricoles Espagnols; sans eux le vignoble n'existerait pratiquement plus. Egalement dans le bâtiment, dans l'industrie automobile, il était impératif de faire appet à la main d'oeuvre Italienne,pour le bâtiment, aux Polonais pour extraire le charbon aux Maghrébins pour l'industrie automobile.

Nous sommes gouvernés par des gens inhumains qui pourtant pour la plupart s'inspirent de la Bible, de Jésus-Christ. Celui-ci doit se retourner dans satombe devant une telle répression.

Et en plus, ces gens nous donnent des leçons de morale:!.....Je m'insurge...je crie mon impuissance mais Messieurs vous croyez en Dieu !...si celui-ci existe réellement je pense qu'il vous fera payer ces ignominies, vous le méritez...

Une nouvelle fois je proclame mon humanisme.Honte à vous!...

P.S.:M. Raymond Barre alors premier Ministre déclarait: les émigrés sont la chance de notre pays.

L'abbé Pierre, sur la deuxième chaîne de télévision affirmait au jourlaniste qui l'interviouvait: vous n'empêcherez pas les miséreux d'aller chercher un morceau de pain à part de les mitrailler à leur arrivée.

M le Premier Ministre.
Vous gouvernez mon beau pays, la France.
Mon beau pays souffre en ce moment. Toutes les difficultés dont vous avez la charge de nous aider à les surmonter, nous avons à charge de vous laisser le temps d'y remédier.
Mais aucune de nos souffrances, nous, Français et fiers de l'être, ne peut justifier que l'on en impose à autrui.
Il n'ai pas un jour sans que je recoive des cris de désespoir de personnes que l'on expulse de notre territoire.
Quel qu'en soit la raison, ces cris raisonnent en mon coeur car ils sont l'expression d'une inhumanité que je ne peux assumer.
Je refuse le bonheur que vous me proposez s'il se nourri de tant de souffrance de "l'autre".
Je vous en conjure, modérez ces expulsions. Je suis convaincu que plus de justesse ne nuit pas à la justice, bien au contraire.
Oui, il faut assénir l'émigration car nous ne pouvont plus l'assumer tel quel.
Nous pourront bien attendre quelques mois de plus si cela permet de le faire avec plus de douceur et de justesse.
J'en appelle à votre humanisme pour que vous preniez, si cela n'est déjà le cas, la mesure du drame humain qui se joue à travers ces expulsions parfois aveugles.
Persuadé qu'au delà des clivages de la politique, votre fonction appelle la sagesse et que vous n'en êtes pas dépourvu.
Veuillez agreez, M. le premier Ministre, l'expression de mon respect le plus absolu, malgré que je fus un opposant lors de l'élection présidentielle.
Jean François Castan

adresse du bureau du 1er ministre